Menace de renouveau des représailles des syndicats en septembre

Menace de renouveau des représailles des syndicats en septembre

Lassés d’attendre une amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs qui n’arrive pas, plusieurs syndicats représentant différents secteurs de la Fonction publique menacent d’organiser des mouvements de grève dès septembre prochain.

Ils demandent tous la promulgation du statut particulier de leurs secteurs respectifs et l’ouverture de négociations sur le nouveau régime indemnitaire.



Des demandes qui ne seront visiblement pas satisfaites avant octobre prochain.

La réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat, qui devrait traiter les deux questions est renvoyée sine die.

Prévu pour la fin du mois de juin dernier, ce rendez-vous n’aura pas lieu avant la prochaine rentrée sociale.

« Aucune date n’a été arrêtée pour la tenue de cette réunion. Elle n’aura pas lieu avant la prochaine rentrée. L’organisation de la tripartite nécessite une préparation ; les trois parties doivent d’abord s’entendre sur l’ordre du jour de la rencontre », nous a déclaré, hier, le chargé de communication de la centrale syndicale, Rachid Aït Ali.

Sans donner les raisons du report du rendez-vous, notre interlocuteur estime qu’« aucun responsable n’a annoncé une date précise pour l’organisation de la tripartite ».

Pourtant, plusieurs dates avaient déjà été avancées. La première annonce avait été faite par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui avait annoncé l’organisation de la tripartite avant la fin de l’année 2008.

La tripartite devait avoir lieu avant fin 2008

A la fin du mois de décembre dernier, des responsables du gouvernement avaient mis en avant une nouvelle échéance : « La tripartite sera tenue après l’élection présidentielle ».

Trois mois après le scrutin présidentiel, aucune rencontre n’est encore programmée.

Du coup, le traitement de tous les dossiers devant améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs sont actuellement en suspens.

Les fonctionnaires sont priés de patienter encore. Mais face au gouvernement et à son partenaire social, l’UGTA, les syndicats autonomes ne comptent pas mettre un terme à leur lutte.

Au moins cinq organisations syndicales menacent de recourir à la grève comme seul moyen de pression leur permettant d’arracher quelques revendications.

En effet, les adjoints de l’éducation, les enseignants contractuels, le syndicat de la santé publique et les paramédicaux ont décidé de reprendre la protestation en septembre.

Les adjoints de l’éducation ont déjà arrêté la date du 12 septembre prochain pour le début de leur débrayage.

Une action qu’ils comptent organiser cycliquement jusqu’à satisfaction de leur revendication.

Les enseignants contractuels, eux, sont engagés en protestation en permanence.

Outre des sit-in – comme celui organisé hier devant le siège de la présidence de la République – le Conseil national des enseignants contractuels prévoit des actions plus radicales à la prochaine rentrée sociale.

Pour sa part, le Syndicat de la santé publique affilié au Snapap menace de reprendre la contestation au mois d’octobre prochain si les responsables de la tutelle ne répondent favorablement à leurs doléances.