Menace de grève dans l’éducation, Baba Ahmed sous pression

Menace de grève dans l’éducation, Baba Ahmed sous pression
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Dans le secteur de l’éducation nationale, il n’est pas sûr que la hache de guerre ne soit déterré bientôt. En somme la période de grâce dont a bénéficié le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, semble être arrivée à son terme.

C’est en tout cas ce que laissent entendre les récentes positions de deux importants syndicats du secteur. « Nous sommes conscients des enjeux, nous sommes conscients des objectifs syndicaux à atteindre, mais si le ministère ne répond pas favorablement aux doléances posées, une action sur le terrain  sera inévitable ! » indique un communiqué rendu public hier par le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest).

Voilà qui a le mérite d’être on ne peut plus clair puisqu’il s’agit bel et bien d’une menace d’initier des actions de protestations. Et c’est pratiquement le même langage déjà utilisé par le Conseil des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui, il y a seulement quelques jours, brandi la même menace. Ainsi, et après avoir regretté que les négociations avec la tutelle n’avancent pas sur

certains dossiers encore en suspens le Cnapest ne souhaite pas « être contraint de recourir à nouveau à la grève pour amener le ministre à prendre au sérieux les doléances présentées ». Les communiqués de ces deux syndicats ont rendu compte des négociations en cours avec le ministère de l’Education nationale. Des négociations qui buttent encore sur de nombreux dossiers, même si quelques avancées sont enregistrées ça et là sur quelques questions.

Le Snapest rejette ainsi « La dévaluation dans les échelons pour les nouvelles promotions aux catégories 14 et 16 comme stipulé dans la directive de la Fonction publique 9121 ». Dans son communiqué le Snapest indique que

« les membres présents demandent son annulation et utiliser une translation directe d’une catégorie vers une autre, comme effectué pour d’autres catégories ».

S’agissant des primes de fonctionnaires du sud du pays qui continunt à être payées par rapport a l’ancien salaire de base, un autre point sur lequel des divergences subsistent encore, le Snapest réitère son « exaspération face à la sourde oreille des pouvoirs publiques » en considérant que « faire référence à trois salaires de base dans une même fiche de paye est incompatible avec les lois régissant la Fonction publique et antinomique avec la législation du travail ». Le Syndicat exige aussi la finalisation des logement du Sud, un dossier sur lequel un retard considérable est enregistré.

Le Cnapest en a fait de même sur cette question du sud du pays puisque ce syndicat estime que le dossier n’a connu aucune avancée et c’est pourquoi il presse le gouvernement de trouver une solution dans les plus brefs délais.

Sur la question des œuvres sociales le Cnapest, après avoir fait cas du retard dans le transfert du pouvoir des anciennes instances de gestion à celles issues des urnes, appelle à la mise en place de la commission gouvernementale en vue de faire le bilan financier et, par voie de conséquence, déterminer les responsabilités.

Il faut dire que les syndicats autonomes n’ont pas cessé d’accuser de malversations les syndicalistes de l’UGTA qui avaient la haute main sur la gestion des œuvres sociales.

Kamal Hamed