Alors que l’opération d’évaluation du système d’enseignement est déjà en cours au niveau des établissements scolaire, notamment le recueillement de l’avis des enseignants, le ministère de l’éducation s’est exprimé hier dans le but évident de recadrer un peu la perspective par rapport à cette réforme.
Invité hier par la radio, le tout nouveau chef de cabinet du ministre Abdelhakim Abed a expliqué que l’essence que l’essence des réformes engagées dans le secteur depuis 2003 ne “sera pas touchée” par l’évaluation de l’enseignement obligatoire décidée récemment.
Ce propos se veut en fait une réponse aux nombreux commentaires de presse mais aussi des acteurs de la famille de l’éducation qui ont cru voir dans la démarche de Baba Ahmed une remise en cause de la réforme de Benbouzid.
Pour M.Belabed, le ministère de l’Education nationale entendait, à travers cette opération entamée le 3 février, cerner uniquement les causes qui ont donné lieu aux “dysfonctionnements” enregistrés dans le système éducatif, notamment en ce qui concerne les programmes éducatifs, la formation des formateurs, les conditions de scolarisation et l’égalité des chances de réussite et la modernisation de la gestion pédagogique et administrative des établissements éducatifs.
Pour le chef de cabinet du ministre, les responsables sont parfaitement imprégnés de la “réalité” la tutelle saisit parfaitement la “réalité” des dysfonctionnements enregistrés dans certains aspects de la mise en œuvre de la réforme. Et c’est ce qui dicte, a-t-il ajouté, la volonté d’apporter les changements nécessaires en fixant les priorités dans le cadre de la finalisation de la réforme du système éducatif, a souligné le responsable.
Mais le fait qu’au ministère, on est déjà au fait des réajustements à opérer n’est pas antinomique d’une large consultation, notamment avec tous les partenaires, en particulier les syndicats et les organisations de parents d’élèves qui auront leur mot à dire. En attendant la finalisation de cette évaluation qui peut s’étaler dans le temps, il y a les urgences factuelles.
Et pour cela M.Belabed a assuré que l’Etat “offre tous les moyens matériels et humains pour résoudre les problèmes liés à la surcharge des classes, à la restauration et au transport”, mettant en exergue le travail de la commission ministérielle chargée de la livraison des établissements scolaires.
Concernant le problème de la surcharge des classes, M. Belabed a fait savoir que le secteur de l’éducation “fait tout ce qui est en son pouvoir”, en coordination avec les collectivités locales, pour livrer à temps les établissements scolaires en cours de réalisation.
108 établissements scolaires couvrant les trois paliers de l’enseignement ont été réceptionnés à ce jour au titre de l’année scolaire 2012-2013, a-t-il précisé.
Concernant l’examen du baccalauréat, le chef du cabinet a rappelé encore que le seuil des programmes de référence pour les sujets d’examen sera fixé et annoncé le 2 mai 2013, soit le jour de l’arrêt des cours pour les élèves des classes de terminal.
Et pour être encore plus explicité, il a précisé que les sujets d’examen seront élaborés sur la base des programmes pédagogiques effectivement enseignés en classes.
Les inspecteurs seront chargés de procéder à une évaluation des cours à l’échelle nationale et en fonction de leurs conclusions, les épreuves de l’examen seront arrêtés, de telle façon que l’ensemble des candidats, à l’échelle nationale, composeront dans les mêmes conditions.