Voilà pourquoi Mohamed Raouraoua n’a jamais caché son souhait quant à l’idée de recruter Vahid Halilhodzic et cela depuis un moment déjà. N’étaient son engagement avec le club de Zagreb et le refus des autorités algériennes à vouloir recruter un entraîneur étranger à l’époque, le Bosniaque aurait été à la tête des Vert il y a de cela plusieurs mois déjà.
D’ailleurs, un rendez-vous a rapidement été fixé entre le boss de la FAF et Halilozich dès l’annonce de l’appel d’offres international pour recruter un entraîneur étranger. Les deux hommes devront se rencontrer en fin de semaine prochaine, probablement vendredi et Raouraoua soumettra son projet avec les objectifs à atteindre, et ce n’est qu’après cela que l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire donnera sa réponse comme il nous l’a bien précisé il y a deux jours de cela.
Ses exigences financières ne seront pas énormes
Si la commission de candidatures a retenu cinq noms avant-hier, un Argentin, Pekerman, un Brésilien, Dunga, un Allemand, Klinsmann, un Français, Troussier et un Bosniaque Halilozich, il n’en demeure pas moins que ce dernier part avec une longueur d’avance.
D’abord, le critère financier. Le Bosniaque qui demeure un très bon technicien mais pas une grosse pointure au niveau mondial n’aura certainement pas de très grosses exigences financières. Un salaire qui sera donc tout à fait dans les cordes de la FAF, puisque le président a clairement signifié qu’il lui ait impossible de payer un salaire de près de 2 millions d’euros par an.
Il connaît bien l’Afrique
L’autre grand atout de Vahid Halilodzic et qui risque de peser très lourd dans le choix final de Raouraoua, c’est que ce dernier connaît bien l’Afrique pour avoir entraîné la sélection de la Côte d’Ivoire entre 2008 et 2010 (près de deux ans) et est resté sur une série de 22 matchs gagnés sur 23 joués.
Pour les responsables de FAF, cette expérience dans notre continent lui permettra une adaptation très rapide puisqu’il connaît déjà tous les problèmes que peuvent rencontrer les sélections dans les matchs lors des différents tours éliminatoires et même dans les grands tournois comme la Coupe d’Afrique des nations. A quelques mois du premier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 prévu au mois de mars prochain, Halilozich se penchera immédiatement sur les vrais soucis de notre équipe nationale puisque les rouages de notre Afrique et les équipes africaines, il connaît déjà.
Il est musulman, c’est bon à prendre
Il est clair que la religion ne figure pas dans les critères de la commission de candidatures mise en place par Raouraoua pour choisir le probable futur entraîneur des Verts, mais si celui-ci venait à être musulman, ça ne sera pas pour déplaire au boss de la FAF. En effet, lorsque l’on sait que la première rencontre amicale se déroulera le 10 août prochain en plein mois de Ramadhan, et que celle qui lui succédera, celle de la Tanzanie coïncidera avec l’une de nos plus belles fêtes religieuses l’Aïd El-Fitr, il va de soi qu’un entraîneur qui partagerait naturellement tout cela avec ses éléments créerait une symbiose et une complicité qu’un autre mettra peut-être un peu plus de temps à avoir dans son groupe.
Il ne badine pas avec la discipline
Vahid Halilodzic est connu pour être un entraîneur très fort de caractère. Là où il est passé on vous dira qu’il ne badine pas avec la discipline. Certains avoueront même qu’il est très à cheval sur ça au point où ça lui est arrivé de s’intéresser de très près à la vie quotidienne de ses joueurs en leur prodiguant des conseils, ont fait savoir des éléments ivoiriens lors de la dernière CAN en Angola. En tous les cas, le fait que le Bosniaque ne badine pas dans ce domaine ne pourrait que lui rapporter des points supplémentaires vis-à-vis de la FAF qui a toujours voulu recruter un homme de caractère.
Il connaît déjà les joueurs algériens
Certes, Raouraoua a parlé de grosse pointure, mais a aussi affirmé qu’il ne pourra pas mettre près de 200.000 euros par mois pour le payer et cela pour la simple raison que sa structure n’a pas les moyens de le faire, chose qui réduirait tout de suite la liste à un ou deux parmi les cinq cités plus haut.
Il faut dire aussi qu’en plus de tous ces critères à qui Halilozich répond parfaitement, du côté de la FAF on affirme aussi que le fait qu’il connaisse déjà notre équipe nationale et ses joueurs est un grand avantage. En effet, on estime qu’en plus d’avoir affronté les Verts l’an dernier et les avoir bien décortiqués, il suit régulièrement les différentes championnats européens dont la première Ligue française qu’il connaît très bien pour avoir entraîné et gagné plusieurs titres en France. C’est pour dire que certes des candidats ont été choisis, mais pour toutes les raisons qu’on vient d’évoquer, des sources affirment que coach Vahid part déjà avec une belle longueur d’avance sur ses concurrents.
A. H. A.
