L’augmentation de la tarification appliquée dans les bus continue de diviser les syndicats des transporteurs. Si certains se disent prêts à prendre en charge les doléances de la corporation, d’autres au contraire trouvent que la conjoncture n’est pas du tout propice pour augmenter le prix du ticket.
Les avis restent enfin partagés et les transporteurs se disent prêts à revoir à la hausse le tarif actuel fixé à 15 DA. Les représentants du Syndicat national du transport des marchandises et des voyageurs (SNTT) confirment que l’augmentation des tarifs a été déjà soulevée par la corporation affiliée à ce syndicat.
Ils ont demandé une augmentation allant de 5 DA pour les bus assurant le transport urbain et à 10 DA pour les autres lignes suburbaines comme c’est le cas de Misserghine, Béthioua, Arzew et El Kerma souligne-t-on. Même Si cette révision à la hausse du prix du ticket reste justifiée pour les transporteurs, les prérogatives du syndicat sont définies et celui-ci ne peut en aucun cas les outrepasser fait-on savoir.
Mais les transporteurs peuvent s’aligner sur les tarifs de l’entreprise du transport urbain ETO si celle-ci décide d’augmenter le prix du ticket. Le SNTT sera désormais obligé d’appliquer cette hausse indique-t-on. Pour d’autres syndicats à l’exemple de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, la conjoncture ne s’y prête pas. L’heure est à présent à l’étude des préoccupations des transporteurs et une éventuelle augmentation du tarif n’est pas pour demain affirme-t-on à l’UGCAA.
Les syndicalistes doivent attendre la mise en service du tramway et du métro pour étudier les changements opérés sur les lignes afin d’élaborer une étude détaillée, suivie d’une éventuelle augmentation des tarifs qui sera soumise au ministre des transports. Pour leur part, les transporteurs trouvent que les charges auxquelles ils sont confrontés induisent cette augmentation du prix du ticket.
Certains se disent déficitaires, vu les frais liés aux pièces de rechange, aux salaires du personnel et surtout au remboursement des crédits bancaires. Mais face à tous ces arguments, l’usager est le seul à subir les conséquences de cette augmentation si elle sera appliquée. Il est inconcevable de payer 20 DA pour une seule liaison surtout si certains doivent prendre deux à trois bus pour rejoindre leur travail.
B.Zine
