Le cimetière et les tombes sous la menace des inondations en hiver et même en été
Sidi Chahmi, le spectre des inondations que fait peser le lac sur le village en hiver, ne menace pas uniquement les habitations, mais également le cimetière.
Cela a fait dire à un des habitants du village : « ici à Sidi Chahmi, les vivants n’ont pas l’esprit tranquille et les morts ne reposent pas en paix, à cause de ce lac». En effet, le remblayage d’une partie du lac a poussé les eaux stagnantes dans celui-ci vers le cimetière, ce qui provoque automatiquement
l’inondation d’une partie de ce lieu sacré de repos éternel, lors de chaque forte averse. «Comme vous pouvez le constater, si l’eau ne se trouve qu’à deux mètres des tombes, c’est parce que nous sommes en été, mais lorsqu’il pleut, toutes les sépultures se trouvant sur le bas-côté seront sous l’eau», révèle un riverain indigné par cette révoltante situation.
Au niveau de cette partie du cimetière, il n’y a pas uniquement le problème des inondations qui dérange des habitants que nous avons rencontrés, mais également l’absence totale d’entretien, les herbes folles dépassant un mètre de hauteur qui couvrent toute la superficie du site, au point où dans certains endroits, les tombes n’apparaissent pas.
Pourtant, dès les premiers mois après son installation, le wali a instruit les présidents des différentes APC de la wilaya d’Oran, de prendre soin de ces sites, de les entretenir et de procéder à la construction de murs de clôture, pour les préserver.
Malheureusement, certains maires n’ont pas pris en considérations ces instructions et plusieurs cimetières se trouvent dans un état d’abandon total. «Ce ne sont pourtant pas les chômeurs qui manquent dans notre commune, il suffit de recruter quelques-uns pour nettoyer le cimetière, au lieu de le laisser dans cette situation qui ne fait honneur à personne, surtout pas aux responsables de la commune», indique un jeune homme.
En attendant l’éveil de certaines consciences, l’eau du lac continuera d’avancer vers le cimetière, jusqu’à engloutir les tombes une par une.
A.Bekhaitia
