Mekhloufi «Madjer, laisse tomber la FAF, ils vont te noyer !»

Mekhloufi «Madjer, laisse tomber la FAF, ils vont te noyer !»

«Le Mondial ? Un accident de parcours» > «Benchikha s’enfonce…»

Invité, hier, sur le plateau de la Chaîne II, l’ancien sélectionneur national des Verts, Rachid Mekhloufi, n’a pas caché son désaccord par rapport à la politique sportive prônée ces dernières années par les instances concernées, autrement dit la FAF.

L’ex-stratège de Saint-Etienne avoue qu’il n’est pas un demandeur d’emploi, mais il précise qu’il est prêt à apporter son aide dans le cas où il serait sollicité. «J’ai 74 ans et je ne suis pas un demandeur de poste, mais je suis disposé à donner des conseils, si on me le demande», a-t-il dit, avant de poursuivre : «Aucun travail de base ne se fait et tous les niveaux.

Je pense que pour que notre football retrouve son lustre d’antan, il faut démarrer sur de nouvelles bases. Tous les règlements qui régissent notre football doivent changer. Lorsque j’ai été candidat à la présidence de la FAF, il y a une dizaine d’années, j’ai pleuré après mon retrait.»

Interrogé sur Madjer, lequel n’écarte pas l’éventualité de se porter candidat pour la présidence de la FAF, Mekhloufi rétorque : «Si j’étais président de la FAF, je lui donnerai le football pour qu’il l’organise.» Profilant de l’intervention de l’ex-star du FC Porto, qui a rappelé que c’est Mekhloufi qui l’a convoqué pour la première fois en sélection en 1978, l’ancien coach de l’EN lui conseillera de ne pas se présenter candidat pour la présidence de la Fédération algérienne de football. «Pour la FAF, tu laisses tomber.

Ils vont te noyer et je te conseille de t’occuper du football technique», lui a-t-il suggéré. Madjer a ajouté durant son intervention qu’il a un projet et que s’il revient en équipe nationale, Menad sera avec lui. «Djamel a fait ses preuves. Ce n’est pas un hasard aujourd’hui si la JSMB enregistre de bons résultats», soulignera l’enfant de Hussein Dey. Même Mekhloufi a apporté son soutien à Menad en affirmant que celui-ci est compétent.

«Notre qualification au Mondial n’était qu’un accident de parcours»

Pour l’ancien pensionnaire de Saint Etienne, qui a refusé une convocation de l’équipe de France pour rejoindre l’équipe du FLN en 1958, il faut des hommes sérieux à la tête de notre football pour un objectif sur le long terme. «Ce qui faisait notre force par le passé, c’était la stabilité.

C’est vrai que l’EN nous a procuré beaucoup de joie après la qualification au Mondial sud-africain, mais il faut reconnaître qu’on s’est qualifié miraculeusement et notre qualification n’était qu’un accident de parcours. Je l’ai déclaré auparavant et je le redis aujourd’hui. On a mal préparé le Mondial et je dirais même qu’on n’a pas osé face à l’équipe d’Angleterre qui était pourtant méconnaissable», a-t-il expliqué.

«Benchikha s’enfonce…»

Sur l’avenir de l’équipe nationale, Mekhloufi confie qu’il n’est pas du tout optimiste. «Je ne suis pas optimiste. On n’ira pas loin avec cette manière de faire. Benchikha est en train de s’enfoncer dans une chose qui risque de le décevoir.

Si j’étais à sa place, je prendrai l’équipe A’ que je renforcerai avec deux ou trois pros. Je crois que pour ramener un joueur, il doit être deux fois meilleur que celui qui joue dans notre championnat. Cependant, les entraîneurs qui se sont succédé à la tête de l’EN lisent le journal l’Equipe chaque lundi et ils convoquent après les joueurs», conclura Mekhloufi.