Dans un passé récent, il avait été question d’un projet de loi interdisant la mendicité, si ce projet avait été voté, les autorités auraient eu du fil à retordre précisément à la rue Meissonnier qui est la rue de tous les mendiants, SDF ou autres appellations. Ces derniers, ou plutôt ces dernières devrions-nous dire, car la plupart sont des femmes allongées sur un carton de fortune affublées de 1 ou 2 marmots s’en remettent inlassablement à la générosité des passants qui suivent leur chemin. Un homme avec une jambe au bord de la gangrène est assis et implore les bienfaisants. Un autre unijambiste parcourt de long en large la rue en quête de quelques pièces. Tous ces mendiants côtoient les jeunes vendeurs à la sauvette, appendice du marché informel où là précisément son interdiction avait été lancée à coups de battage médiatique. Mais les vieux réflexes ont la peau dure et les jeunes tentent coûte que coûte de gagner leur « pain » en jouant à cache cache avec la police qui fait des rondes pour les traquer. Aussitôt la voiture disparue que nos compères réinstallent leurs ballots jusqu’à la prochaine inquisition. Mais le clou des « travers » reste le marché Réda-Houhou où vous êtes estomaqués par les prix qui ont grimpés en flèche. Les fruits et légumes de saison sont passés du simple au double, une façon de dire « saha ramdamkoum ». Une pratique bien ancrée dans les mœurs des commerçants de chez nous.
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