Meilleure Organisation et contrôle drastique du marché national,Benbada déclare la guerre au gaspillage

Meilleure Organisation et contrôle drastique du marché national,Benbada déclare la guerre au gaspillage
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«Il existe une petite boulimie de consommation qui fait glisser le taux d’inflation des produits alimentaires en Algérie, suivant les statistiques de la Banque d’Algérie qui fait état d’un taux de 3,9 %

Concernant la période allant d’octobre à novembre 2011, l’inflation a atteint 4,5 %. Ainsi, cette augmentation des prix découle, naturellement, de la hausse du pouvoir d’achat des citoyens » a notamment déclaré, hier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, au cours d’une conférence de presse organisée dans le cadre des activités du Club de presse.

Il estime que cette situation d’inflation et de la flambée des prix des produits alimentaires de large consommation et des matières premières provient de l’emballement au niveau des prix au niveau international durant les dix premiers mois de l’année 2011.

Benbada revendique un contrôle rigoureux et scrupuleux de la part des services de la concurrence et de la répression des fraudes toute en nivelant les prix pratiqués sur le plan international et ceux en vigueur sur le marché domestique, et ce en vertu de la loi et des dispositions réglementaires.

Aussi, la formation des personnels de contrôle a été mise en relief par le ministre tout en mettant l’accent sur l’organisation et l’ordonnancement rationnels en les dotant d’une gestion managériale moderne, notamment en mettant en place des infrastructures adéquates ;

Au sujet des ressources humaines chargées du contrôle, elles seront plus présentes à raison de 95 inspections sur le territoire national et d’autres inspections au niveau des frontières. Par ailleurs, un plan d’approvisionnement annuel sera validé par l’administration alors que la sécurité alimentaire est également le cheval de bataille du gouvernement, selon Benbada.

Il a rappelé que la lutte contre le gaspillage sera l’une des actions à entreprendre pour réguler le marché.Il s’agit pour les pouvoirs publics de réduire le volume et la facture d’importation de produits agroalimentaires de large consommation, tels que le blé dur qui a connu une hausse de plus de 21 %, le blé tendre (+ 67 %) et le maïs (+ 46 %) , le sucre roux (+ 46). Le ministre a souligné que les prix du marché international se répercutent sur le plan interne et que l’Etat a la volonté ferme de protéger le pouvoir d’achat des citoyens avec, notamment, les soutiens additifs au sucre…

Les importations des 10 premiers mois de l’année 2011 ont été caractérisées par une augmentation de plus de 16 % par rapport à la même période de l’année précédente, se traduisant par un montant de 5,23 milliards de dollars (3,1 % de produits alimentaires). Les céréales, le lait, le sucre, le café, le thé et la viande, ainsi que les légumes secs représentent 82 %, soit une hausse faramineuse de 1 % à 110 % des prix des céréales. Le total des produits agroalimentaires importés en dix mois est de l’ordre de 8,9 milliards de dollars. Aussi, on enregistre une augmentation de 87 % des produits alimentaires durant la période de janvier à octobre 2011.

A propos des matières premières destinées à la transformation de l’industrie agroalimentaire, le ministre a relevé une évolution des importations, soit une hausse de 7 % à 345 % sur le marché national, sauf pour trois huiles, dont l’huile de soja dans un marché jugé non concurrentiel. Le sucre a connu une hausse de 46 % en matière quantitative alors que le sucre blanc est toujours assujetti aux droits de douane. Toutes ces statistiques montrent un flux massif de produits de large consommation et de matières premières sur le marché national.

« Il faut la reconquête des parts de marché qui commence avec l’investissement en essayant de réduire la facture alimentaire qui s’élève à plus de 8 milliards dollars en 10 mois en 2011 » a dit Benbada. Le système commercial multilatéral nous interdit de ne pas importer tel ou tel produit en vertu des règlements de l’organisation mondiale du commerce…

Amar Aouimer