Avez-vous entamé les travaux du lot 4 ?
Non, pas encore. Nous sommes en Algérie depuis 2007 mais l’ODS de la réalisation du réseau de collecte a été signé en octobre 2009. Notre travail consiste en la réalisation du réseau de collecte d’eau qui permettra le transfert de l’eau emmagasinée dans les 24 puits du premier lot vers le terminal pour le conduire vers la ville de Tamanrasset.
Qu’avez-vous fait entre 2007 et 2010 ?
Nous avons réalisé les plans des travaux pour l’installation des différents équipements nécessaires à la collecte de l’eau. Ces plans ont subi plusieurs modifications de la part des ingénieurs de l’ADE, qui nous ont retransmis les plans en demandant à chaque fois des rectificatifs. Nous avons élaboré quelque 70 plans sans avoir la validation définitive de l’ADE.
Entre-temps, nous avons prospecté les marchés pour avoir une idée sur les matériaux commercialisés en Algérie et qui sont nécessaires à la réalisation du projet.
Pourquoi ce retard dans la signature du contrat ?
Nous ne connaissons pas les raisons pour lesquelles le contrat de la réalisation de ce lot a été signé tardivement. Ce qui est certain, c’est qu’il aura un impact sur la qualité de service et la réalisation du projet. Nous n’allons pas pouvoir donner le meilleur pour ce projet.
Durant cette période, nous avons rencontré plusieurs difficultés relatives notamment à la cherté des matériaux de construction sur le marché national. D’ailleurs les prix sont totalement différents de ceux qui sont annoncés dans les contrats.
Il y a aussi le problème de la main-d’œuvre. En effet, nous avons demandé des autorisations pour ramener des ouvriers chinois mais cela ne nous a pas été permis par les autorités algériennes qui nous ont limité le nombre à 100 alors que nous avons prévu 600 ouvriers. Nous avons rencontré des difficultés dans la compréhension de la législation algérienne que ce soit en matière d’emploi ou de contrat de réalisation.
Il faut dire que c’est notre première expérience en Algérie. C’est pour nous un environnement nouveau. Ceci s’ajoute au problème des salaires des travailleurs algériens, toujours en instance.
Comment comptez-vous agir pour livrer le projet à la fin de l’année ?
Nous avons apporté les modifications nécessaires pour bien lancer les chantiers. Au début, nous avons demandé d’acheter les matériaux de construction en Chine, mais là nous allons nous approvisionner d’Algérie. Quant aux problèmes relatifs aux horaires de travail des employés algériens, nous sommes sur le point de prendre des mesures pour régler cela.
Avez-vous adressé un écrit à l’ADE pour trouver des solutions à ces problèmes ?
Oui. En plus de ça, nous sollicitons le gouvernement pour nous accorder des avantages afin de pouvoir dépasser toutes ces contraintes relatives notamment à la clarification de la législation, aux autorisations pour augmenter le nombre d’ouvriers chinois, l’accélération des procédures douanières et la facilitation du déplacement des personnes et des engins d’Alger à In Salah.
Pensez-vous être dans les délais ?
Non, nous sommes en retard. Si la situation continue à ce rythme, nous n’allons pas pouvoir livrer le projet à temps.
N. B.