Mehri : « l’Algérie n’a rien fait pour mettre un terme à Kadhafi »

Mehri : « l’Algérie n’a rien fait pour mettre un terme à Kadhafi »

« Le pouvoir s’est doublement trempé dans l’affaire des mercenaires »

M. Abdelhamid Mehri a qualifié le rôle de la diplomatie algérienne dans la crise libyenne de faible, notamment, en ce qui concerne sa réaction aux accusations proférées contre l’Algérie faisant état de son implication dans l’affaire des mercenaires. Il a, dans ce cadre, expliqué que l’Algérie n’a rien fait pour mettre un terme au régime de Kadhafi.

Interrogé sur les accusations contre l’Algérie par l’opposition Libyenne faisant état de l’aide de l’Algérie au régime de Kadhafi, M. Abdelhamid Mehri a expliqué que le régime algérien se trempe dans le cas où il serait entrain de soutenir le régime de Kadhafi par les armes et les mercenaires, et qu’il se serait doublement trempé dans le cas où il n’avait pas aidé le régime de Kadhafi et qu’il n’aurait pas répondu à ces accusations.

M. Abdelhamid Mehri estime que l’Algérie « n’a rien fait pour mettre un terme aux agissements de Kadhafi qui est entrain de donner une très mauvaise image sur les arabes en réprimant son peuple ».

Le président Bouteflika, a ajouté Mehri, était en mesure d’informer Kadhafi, que ce soit d’une façon directe ou indirecte, par voie de la Ligue Arabe, que ce qu’il est entrain de faire subir à son peuple justifiera à Israël de faire de même aux palestiniens ». Il estime, également, que « la position que l’Algérie a prise vis-à-vis des révoltes arabes n’est pas claire et n’est pas convaincante, puisqu’elle n’a pas été au niveau des risques qui guettent notre pays ».

M. Mehri incombe à Kadhafi la responsabilité de l’ingérence étrangère en Libye et justifie que ce dernier a donné aux occidentaux toutes les justifications pour ce faire et qu’il a, également, donné à l’opinion publique occidentale des raisons pour pousser ses gouvernements à s’ingérer en Libye. « Je crois que l’ingérence étrangère était étudiée dans le sens où le changement ne profitera pas au peuple Libyen », a-t-il estimé, avant d’enchainer qu’il comprend la position du régime algérien par rapport aux révoltes arabes en cours.

Il a dans ce sillage, expliqué que ce régime ne les soutient pas puisqu’il ne veut pas être cohérent avec son discours dans lequel il prétend que la situation dans la région arabe n’a aucun impact sur l’Algérie.