«L’Algérie, c’est mes racines, le pays de mes parents et ma nation. Je suis très attaché à mes origines et cela m’a été légué par ma famille»
Pressenti pour endosser le maillot vert d’Algérie, le défenseur latéral droit de Nîmes Olympique, Mehdi Mostefa Sbaâ, qui est présenté comme la solution de Benchikha à droite de la défense algérienne, était déçu de n’avoir pas joué ce match livré lundi au Havre.
Seulement, après avoir appris que le coach Benchikha ne s’était pas rendu au stade Jules Deschaseaux, il était quelque peu soulagé, mais toujours affecté de n’avoir pas participé à cette joute importante. Sympa et très disponible, il nous a accordé cet entretien dans lequel il explique les raisons de son absence et revient sur sa probable sélection en équipe d’Algérie.
Déçu de n’avoir pas joué ce match ?
Oui, faire le déplacement pour rien est rageant. Mais bon, j’avais un peu mal à la hanche, donc j’ai préféré ne pas prendre de risques. Cela dit, je suis un peu soulagé puisque mes camarades ont réussi à revenir avec un bon résultat de ce périlleux déplacement au Havre. Ils se sont donnés à fond et au bout, les efforts consentis dans ce duel ont été payants.
Il y avait de la place pour faire mieux, n’est-ce pas ?
Oui, sur deux ou trois contres, on aurait pu rafler les trois points, mais ne faisons pas la fine bouche, c’est une bonne opération qu’on vient de réaliser ce soir (lundi).
Cela vous relance un petit peu ?
Oui, il était important de réagir après ce revers concédé à la maison, ce nul ramené du Havre va nous permettre de bien préparer le match de Laval, vendredi prochain.
Mais le coach Benchikha n’était finalement pas dans les tribunes, donc vous n’êtes pas si déçu que cela ?
Franchement, j’aurais aimé jouer ce match. Comme tout joueur, j’aime prendre part à toutes les rencontres de mon équipe, mais bon, c’est le mektoub, c’est comme ça. Maintenant, si c’est pour jouer parce que le sélectionneur ou son émissaire est là, je ne crois pas que cela soit une bonne idée. De toutes les façons, je ne serai pas à 100% de mes moyens.
Que signifie pour vous l’Algérie ?
L’Algérie, ce sont mes racines, le pays de mes parents et ma nation. Je suis très attaché à mes origines et cela m’a été légué par ma famille. On a grandi dans cet esprit et à ce jour, lorsque mon grand-père m’appelle du bled pour me demander de snouvelles, je ressens une immense fierté. Donc jouer pour son pays est quelque chose d’extraordinaire. J’espère que cela va se réaliser un jour.
Le fait que le coach algérien s’intéresse à vous, ça vous fait quoi ?
Ça fait plaisir, franchement je suis très content. Le fait de savoir que je suis pressenti pour défendre les couleurs de mon pays me fait chaud au cœur. Ça me donne envie de travailler fort et rester performant avec mon club pour mériter une convocation en équipe d’Algérie.
Passons à la sélection, d’importantes échéances attendent les Verts, avec cette confrontation contre le Maroc décisive pour la qualification en Coupe d’Afrique. Croyez-vous toujours aux chances de l’Algérie ?
Oui, bien sûr. Je crois que cette qualification reste plus que jouable. Le match face au Maroc à Alger sera décisif et j’espère qu’on va être prêts pour cette confrontation pour arracher les trois points et faire plaisir au peuple algérien.
Avez-vous reçu un appel de Benchikha ?
Franchement, non, pas pour le moment.
Attendez-vous cet appel ?
Il est clair que ce sera un honneur de l’avoir au bout du fil. Ce sera peut-être mon premier pas en sélection d’Algérie
Vous réalisez de très belles choses à Nîmes, cette saison semble la vôtre…
Oui, tout à fait, je suis titulaire et capitaine d’équipe, je suis sur une courbe ascendante. Mon souhait est de continuer sur cette voie et, pourquoi pas, ponctuer tout ce travail par une sélection en Equipe nationale algérienne. Mon rêve est de défendre le maillot de l’Algérie et participer à la prochaine échéance qui attend les Verts dès le prochain stage au Luxembourg.
Ça peut aussi vous ouvrir une porte pour aller dans un grand club de Ligue 1…
L’essentiel est de rester compétitif. Aller dans un club plus ambitieux reste mon objectif. Il me reste un an de contrat et on verra bien ce qui se va se passer. Après, le top pour moi, c’est de réaliser une accession avec Nîmes.
Parlez-nous un peu de Mehdi Lacen…
Lacen est un très bon joueur. C’est mon ami, on a évolué ensemble à Laval. C’est un homme qui a beaucoup de qualités humaines. On ne se voit pas souvent, car nos emplois du temps ne le permettent pas. Mais bon, on reste toujours en contact. On s’appelle souvent et notre amitié est intacte.
Son tempérament est comment, on le connaît assez timide et réservé…
Oui, c’est vrai, Mehdi (ndlr : Lacen) est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup. Il est réservé et un petit peu timide avec ceux qu’il ne connaît pas bien. Seulement, je peux vous dire que c’est un vrai chambreur. Avec les personnes proches, il reste cet homme très courtois, facile à vivre et souriant.
Ce serait génial pour vous de le rejoindre en sélection…
Mon rêve, c’est de rejoindre cette famille des Verts dont j’ai beaucoup entendu parler. Maintenant, être avec Lacen, ce serait franchement un très beau cadeau.
Mesloub, le joueur du Havre, vous l’avez vu jouer aujourd’hui, qu’en pensez-vous ?
Mesloub réalise une bonne saison, c’est un renfort qui pourrait s’avérer utile pour la sélection. C’est un bon technicien qui manie bien le ballon.
Un dernier mot pour les fans algériens qui vous découvrent ?
Eh bien, qu’ils sachent que je suis flatté par l’intérêt que porte pour moi l’Algérie, mon pays d’origine. Je leur demande de rester derrière la sélection comme ils ont toujours su le faire et de se montrer patients, car cette équipe dégage un potentiel énorme, capable de renverser la vapeur et de qualifier l’Algérie à la prochaine CAN 2012.
Il était incertain jusqu’au dernier moment
Touché à la hanche lors de la dernière confrontation jouée contre Evian à la maison, le défenseur latéral droit de Nîmes Olympique, Mostefa Mehdi Sbaâ, a effectué le déplacement lundi au Havre. Incertain jusqu’au dernier moment, il a été finalement ménagé par son coach, Cavalli. Ayant ressenti des douleurs à la hanche à l’échauffement, il a préféré ne pas prendre de risques.
Il sera d’attaque face à Laval
Absent donc pour cette confrontation livrée lundi au Havre, Mehdi Mostefa devrait effectuer son retour à la compétition ce vendredi contre le Stade Levallois. Ainsi, après avoir fait l’impasse sur ce dernier match, Mehdi semble à présent mieux physiquement et plus apte à tenir sa place parmi l’effectif
C’est une grosse pièce de Nîmes
Comme tout le monde sait, les excellentes prestations de Mehdi Mostefa n’ont pas laissé l’entraîneur de la sélection d’Algérie, Abdelhak Benchikha, indifférent. Ce dernier s’est, comme il nous l’avait révélé en exclusivité dimanche, rendu à Clermont-Ferrand spécialement pour le superviser.
Profitant de notre présence au Havre, nous avons demandé aux responsables de Nîmes leur avis sur ce joueur. Ils étaient unanimes à l’encenser et louer ses qualités sportives et humaines. «Mehdi est un joueur très discipliné sur et en dehors des terrains» nous ont-ils dit.
Il est originaire de Mazouna
Mehdi Mostefa aime beaucoup parler de ses racines. D’ailleurs, lors de notre rencontre au Havre, Mehdi a traversé tout le terrain pour se faire prendre en photo avec nous.
«Le bled me manque mon frère, j’espère être prochainement du voyage», disait-il. Souriant et très poli, Mehdi a répondu à toutes nos questions, même celle posée au sujet de ses origines. C’est ainsi que nous avons appris qu’il est originaire de Mazouna. Une ville limitrophe de la wilaya de Mostaganem.
Son grand père vit toujours en Algérie
Pour ceux qui ne le savent pas, plusieurs membres de la famille de Mehdi Mostefa Sbaâ vivent toujours en Algérie. C’est l’intéressé qui nous en a fait part. Lundi, dans l’entretien qu’il nous accordé, il nous a signifié que son grand-père vivait toujours à Mazouna et suivait régulièrement ses performances. «Il m’appelle (son grand-père) souvent de Mazouna. Et cela me permet de rester proche de mes racines et ma famille», dira Mehdi avec un sentiment de fierté qui se lisait sur son visage.