Mehal «La nouvelle loi sur l’information offre un cadre réglementaire»

Mehal «La nouvelle loi sur l’information offre un cadre réglementaire»

«Nous sommes dans une phase de construction démocratique qui nécessite un débat civilisé et surtout serein. La nouvelle loi sur l’information offre un cadre réglementaire qui peut favoriser l’émergence d’une presse forte et d’une liberté d’expression plurielle et responsable», a indiqué hier à Oran le ministre de la Communication.

Invité du forum citoyen organisé par notre confrère Ouest Tribune, M. Mehal a présenté devant un parterre de journalistes, de responsables de publications et de responsables locaux une conférence sur la communication en Algérie «Réalités et perspectives» au cours de laquelle il a dressé un état des lieux avant de préciser les contours de l’avenir pour la presse en Algérie.

Dans ce cadre, il a présenté les contours de la nouvelle loi du 12 janvier 2012 qui est venue enrichir et compléter l’ancien texte de loi et corriger les lacunes qui y ont été constatées. «Nous avons pris comme socle la loi organique de 1990, organisé un large débat, consulté des experts aussi bien nationaux qu’étrangers, tenu pas moins de 70 réunions pour élaborer le nouveau texte de loi», a indique le ministre.

Il fera remarquer dans son intervention que la communication a fonctionné sous l’ancienne loi dans un cadre qui a favorisé des carences, «marqué par un non-respect de la déontologie, un vide juridique et la précarité du métier de journaliste», a-t-il expliqué.

Il n’a pas manqué à cet effet de rappeler que le nouveau texte de loi prévoit la mise en place d’une autorité de régulation qui permettra de codifier l’activité aussi bien de la presse écrite que l’audiovisuel. «C’est une structure devenue nécessaire après la suppression, depuis 1993,

du Haut conseil supérieur à l’information». Abordant les différences entre les deux textes de loi, il annoncera que le nouveau texte marque une nouveauté par rapport à l’ancien en matière d’existence juridique d’un support ou d’une publication. «Nous avons constaté que des agréments de journaux étaient vendus comme une vulgaire marchandise et des récépissés de dépôt cédés à des tiers et un manque d’indications légales sur la publication, la maison éditrice, son existence légale. Le nouveau texte insiste sur l’incessibilité de l’agrément et sur le respect des dispositions légales en matière d’«identification des propriétaires du titre, du statut juridique de l’éditeur».

«Je m’oppose à toute forme d’intimidation visant les journalistes»

M. Mehal ne manquera pas de souligner que l’avenir appartient à la presse électronique. «Les articles 38,39 et 42 du nouveau texte de loi constituent un cadre légal pour la promotion de la presse électronique».

Concernant les moyens d’impression et de diffusion, le ministre qui s’est réjoui de l’inauguration d’imprimeries au sud du pays a annoncé pour bientôt le lancement de projets de réalisation de rotatives à Adrar, Tindouf et Illizi. «L’Etat s’est engagé à respecter le droit des populations du sud du pays à être informées. Nous y avons mis les moyens et nous apporterons notre aide en matière d’impression et de diffusion dans les régions les plus reculées du pays».

Il fera remarquer que la nouvelle loi constitue un véritable défi pour la communication «qui nécessite un véritable plan Marshall pour son développement», a-t-il expliqué.

Evoquant l’audiovisuel, il a annoncé que la fin de l’année 2012, tout le nord du pays sera numérisé, et 90% de la population recevra, à la fin 2013, la télévision numérique.

Interrogé sur les difficultés rencontrées par les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, le ministre de la

Communication dira : «Je m’oppose à toute forme de brutalité. J’ai exprimé ma solidarité avec les deux journalistes brutalisés dernièrement et je me réjouis des sanctions prises par la Direction générale de la sûreté nationale à l’encontre des agents auteurs de ces brutalités»

F. B