Le ministre de l’Information, Nacer Mehal, était ce matin à l’APN, où il a présenté devant la commission parlementaire chargée de la Culture, l’information et le tourisme, son projet de Loi organique sur l’information.
Faisant le plaidoyer du projet, le ministre a estimé qu’il est de nature à offrir une » meilleure protection » de la vie privée du citoyen et une » garantie « . Cela en plus d’un encadrement des conditions d’exercice de la profession de journaliste.
La régulation de l’activité de l’information est également prise en charge dans le projet qui, du point de vue du ministre, doit permettre d’arriver à un équilibre entre les devoirs et les droits des différents intervenants « .
Nacer Mehal, confirme également l’ouverture de l’audiovisuel au privé algérien, jugeant que cette perspective » constitue sans conteste une avancée importante « .

La mise en place de deux autorités de régulation, pour baliser l’exercice de cette ouverture consacre, ajoute encore le ministre de la communication, une volonté de s’inscrire dans les réformes initiées par le président de la République » pour élargir et approfondir le processus démocratique » en Algérie.
Composé de 132 articles, ce nouveau projet de loi enrichit et clarifie les principes généraux, propose un meilleur encadrement de l’activité (presse écrite), institue une autorité de régulation de la presse écrite, prend en charge l’activité audiovisuelle et institue une autorité de régulation de l’audiovisuel.
En outre, le texte prend en charge l’activité d’information des médias électroniques et assure une meilleure protection du journaliste au plan socioprofessionnel. Le projet de loi définit, par ailleurs, clairement les règles d’éthique et de déontologie et consacre la création d’un Conseil supérieur d’éthique et de déontologie du journalisme.
Il précise et élargit le droit de réponse et de rectification aux médias électroniques. Autre disposition phare : la dépénalisation du délit de presse, une revendication permanente des journalistes et des organisations des droits de l’homme.
L’aide de l’Etat à la presse est également consacrée dans ce projet qui prévoit aussi la réglementation de l’activité des agences de conseils en communication.
Ce projet de loi, censé marquer la rupture avec l’ancien mode de gestion et de fonctionnement des médias en Algérie, avait fait l’objet d’une large consultation avec des experts, des universitaires et des professionnels du secteur de la communication. L’étude des cas de certains pays étrangers » ont permis d’avoir une large vision sur le sujet « , selon le ministre de la communication.