Meghni , transfert imminent au Qatar

Meghni , transfert imminent au Qatar
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Longtemps considéré en France comme le nouveau Zidane, le meneur de jeu algérien semble s’être enfin débarrassé de ce lourd fardeau.

En paix avec lui-même, il postule aujourd’hui à une place de choix au sein des Fennecs.

A moins que son deuxième « boulet » – un physique fragile – ne vienne bouleverser l’ordre des choses, il participera au mois de juin en Afrique du Sud à la deuxième Coupe du Monde de la FIFA de sa carrière.

Il y a maintenant près de dix ans, le prometteur numéro 10 des Bleuets avait émerveillé les pelouses trinitéennes à l’occasion de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2001. Au bout de cette formidable aventure aux Caraïbes, un titre mondial remporté haut la main par une génération dorée, vice-championne d’Europe l’année précédente, vainqueur du prestigieux Tournoi de Toulon en 2004.

LG Algérie

« Mourad a une intelligence de jeu exceptionnelle. Il a un sens de l’improvisation inné. Avec une telle technique, il doit davantage faire jouer les autres. C’est un créateur », disait de lui son sélectionneur en Espoirs, René Girard.

Une confirmation longue à venir

A l’époque, Mourad n’était déjà plus un inconnu. Formé pendant trois ans à l’INF Clairefontaine, le natif de Paris avait quitté l’Hexagone en 2000 pour rejoindre les équipes de jeunes de Bologne, en Italie. A 16 ans, il devait apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture, grandir un peu plus vite que les autres en somme.

Mis en difficulté par un environnement perturbant, surnommé le « nouveau Zidane », Meghni ne parvient pas à lancer sa carrière. S’il fait ses débuts en Serie A en 2002, il ne confirme jamais tout le bien que beaucoup pensent de lui.

Après 37 matches disputés en trois ans, Mourad choisit l’exil en 2005 pour tenter de se relancer. Mais de retour en France, à Sochaux, il est à nouveau emporté par sa réputation : c’est le retour du fils prodigue.

« Les blessures et cette comparaison avec Zinédine Zidane m’ont pas mal desservi », a-t-il avoué en exclusivité pour FIFA.com. « Même si j’étais flatté que l’on me rapproche d’un joueur si immense, même si j’essayais de ne pas trop y penser, cela m’a forcément mis une petite pression supplémentaire. Les blessures m’ont elles vraiment fait mal. Je n’ai jamais été épargné. Y compris lors de ma meilleure saison avec Bologne, j’ai été touché deux fois aux ménisques et une fois aux adducteurs. Il a fallu que je sois fort pour ne pas craquer ».

Je ne peux pas imaginer manquer cette Coupe du monde. Je n’ai encore jamais pu donner mon maximum pour l’Algérie. J’espère pouvoir le faire en Afrique du Sud

Actuellement blessé, Meghni travaille dur pour revenir au plus vite

Cette saison galère (16 matches seulement) dans le Doubs aura peut-être été un mal pour un bien. Car en suscitant la déception, il se débarrasse enfin de sa pénible étiquette.

Auteur d’un exercice plein à son retour à Bologne, il attire pas mal de convoitises et signe finalement à la Lazio Rome, l’un des plus grands clubs d’Italie.

Utilisé depuis dans un rôle de remplaçant de luxe, dans l’ombre, il poursuit sa progression et se montre enfin régulier, à presque 26 ans.

C’est donc fort logiquement qu’en 2009, il a pu de nouveau goûter aux joies des rencontres internationales. Après de nombreuses discussions avec Rabah Saâdane, Mourad finit par assumer son envie de défendre les couleurs de l’Algérie, le pays de son papa. Il est convoqué en août pour un match amical contre l’Uruguay (1:0). Il ne va plus quitter la sélection. Son toucher de balle et sa qualité dans la conservation du ballon sont louées après l’historique barrage face à l’Egypte remporté 1:0 par l’EN à Omdurman.

Saâdane prie pour lui

Fin technicien, inspiré dans ses choix, il est autant capable de jouer derrière un ou deux attaquants, qu’un peu plus bas au milieu de terrain où il démontre une vision du jeu remarquable.

« C’est un garçon qui dès son premier rassemblement a démontré un extraordinaire état d’esprit », a confié le Cheik Saâdane en exclusivité pour FIFA.com. « Grâce à cela il s’est très vite intégré. On a rapidement vu que ces immenses qualités techniques et tactiques pouvaient beaucoup nous apporter. Malheureusement il n’a pas encore pu donner son maximum en raison de petits pépins physiques. Je prie aujourd’hui pour que son corps le laisse enfin tranquille d’ici à la Coupe du monde ».

Stoppé il y a quelques semaines par une tendinite au tendon rotulien du genou gauche, il se bat aujourd’hui pour revenir au plus vite à son meilleur niveau.

Depuis son centre de rééducation, il nous affirme que « (son) genou va de mieux en mieux, mais je ne suis pas encore guéri. Je ne sais d’ailleurs pas vraiment quand je pourrai reprendre l’entraînement. D’ici trois ou quatre semaines minimum… Cela commence à être dur mais je travaille beaucoup pour être rapidement à 100%. Je ne peux pas imaginer manquer cette Coupe du monde. Je n’ai encore jamais pu donner mon maximum pour l’Algérie. J’espère pouvoir le faire en Afrique du Sud ». Et tous les Algériens espèrent au moins autant que lui !

Sa blessure tarde à guérir, Des prières pour Meghni

Mourad Meghni sera-t-il d’attaque pour le Mondial ? C’est sans doute la question que se posent la plupart des fans de la sélection algérienne. L’international de la Lazio, qui a dû arrêter de jouer et même de s’entraîner avec son club de Rome au lendemain du retour de la sélection d’Angola, n’auait pas eu les soins appropriés pour lui permettre d’être à présent sur pied. Pis, une source médicale doute fort que le numéro 23 des Verts puisse aller au Mondial.

En effet, ayant été touché au tendon rotulien du genou gauche bien avant d’aller à la CAN, le joueur devait vite soigner cette blessure délicate, mais Meghni a pris le risque de voyager avec l’EN en Angola, et même d’y jouer, compliquant davantage son cas. Il s’est donné le temps à la fin de l’aventure africaine pour soigner convenablement ce bobo, mais d’après des médecins spécialistes, l’ancien joueur de Bologne aurait mal effectué ses calculs.

«Une chirurgie au lendemain de la CAN lui aurait tout évité»

Ainsi, et selon cette même source, la tendinite rotulienne du genou, dont est victime Meghni, n’est pas une blessure facile à soigner, elle cause des débris (des calcifications considérées

comme des mini-arrachements ostéo- tendineux) qui feront mal au patient, et dans 95% des cas, le joueur ne peut pas fuir l’intervention chirurgicale. C’est d’ailleurs le cas du milieu du terrain de l’EN qui devait opter dès la fin du mois de janvier passé pour l’intervention chirurgicale «qui lui aurait évité toute cette longue période gâchée et sans résultats», ajoute notre source.

Un mois et demi à Saint Raphaël pour presque rien

Comme il nous l’a expliqué dans l’interview qui suit, Meghni ne connaît pas encore la durée de cette «nouvelle» absence, lui qui avait à plusieurs fois annoncé son retour avant de se rétracter à la fin pour prolonger la période de son indisponibilité.

Lors de son déplacement à Alger le 3 mars dernier pour assister au match face à la Serbie, Meghni nous avait déclaré que son retour était programmé pour les dix jours qui suivaient, c’était en fait la seconde fois en un mois qu’on entendait le même son de cloche. Là déjà ça commençait à sentir le roussi, et quelques jours après, c’est la même chose, ce qui laisse plus d’un point d’interrogation quant à la façon choisie par Meghni et ses conseillers, notamment le staff technique de l’EN, de soigner cette blessure compliquée.

A en croire la source médicale approchée par nos soins pour nous expliquer les possibilités qu’avait Meghni pour se débarrasser de sa blessure, ce dernier ne pourra pas être prêt avant le Mondial, à moins qu’il mette sa santé en péril en décidant de refaire le coup de la Coupe d’Afrique en participant tout en étant blessé, d’après ce médecin orthopédiste qui a émis le vœux de voir le dossier médical du joueur pour nous donner le diagnostic adéquat.

La plupart des cas similaires à celui de Meghni ont besoin de temps pour guérir. Il est même allé jusqu’à nous dire ceci : «Je crois comprendre la situation, et si celle-ci est comme je l’imagine, je peux d’ores et déjà vous affirmer que Meghni ne devrait pas être là au Mondial. Enfin, dans le cas bien sûr où Saâdane décidait de ne prendre avec lui en Afrique du Sud que des joueurs en bonne santé», nous confiera-t-il.

Le Qatar comme ultime espoir

Après le transfert de Bougherra vers l’Aspetar, l’hôpital spécialisé situé au Qatar, on pourrait présumer que les responsables de la FAF fassent de même avec Meghni. Les résultats obtenus à Saint Raphaël n’ont en effet pas satisfait et le joueur et la FAF qui devrait prendre très rapidement les mesures nécessaires pour sauver ce qui pourrait être sauvé. Les technologies modernes utilisées dans les centres qataris pourraient rectifier le tir, mais pas faire disparaître ce bobo, ce qui remet en cause encore une fois le choix du joueur.

En attendant, Saâdane continue ses prospections, il cherche toujours les oiseaux rares qui pourraient venir renforcer son groupe. Pour le moment, il accorde une chance à Meghni pour se rétablir, mais au vu des derniers événements et cette nouvelle période d’absence, il n’est pas à écarter qu’il prenne la décision qui s’impose, à moins qu’il choisisse de faire comme en Angola en prenant avec lui des joueurs qu’il mettra ensuite sur la touche.

S. M. A.

Meghni pourrait être transféré au Qatar

Ayant quitté hier la clinique Saint-Raphaël, Mourad Meghni pourrait être transféré dans les jours à venir à Doha pour poursuivre ses soins. Les conditions dans lesquelles se soigne actuellement son équipier en équipe nationale, Magic Bougherra, le pousseront à se rendre au Qatar. En effet si l’on croit une source médicale proche des Verts l’option d’envoyer Meghni au Qatar est sérieusement envisagée. La présence dans le staff médical de l’hôpital Aspetar du Docteur Chalabi peut rendre ce transfert plus facile que prévu. L’ex médecin du PSG qui s’occupe actuellement de Bougherra serait favorable à ce qu’il reçoive dans ses services Mourad Meghni. Cet hôpital faut il le rappeler est doté des moyens de soins de haute technologie ce dont n’a pas eu Meghni à Saint Raphael. Aussi le cadre qu’offre Aspetar est le plus indiqué pour le traitement des blessures compliquées comme celle dont souffre l’international algérien de la Lazio.

Si son transfert à Doha se confirme, Meghni bénéficiera des soins appropriés de la part d’éminents médecins. L’un d’eux est le docteur Chalabi d’origine algérienne et qui aurait appelé les responsables de la fédération algérienne de football pour leur dire qu’il est disposé à prendre en charge les joueurs blessés. La présence de Magic dans ce pays l’encouragera sans nul doute à aller se soigner chez le docteur Chalabi. Souffrant d’une tendinite avant même son départ en Angola, Mourad a rechuté lors de la rencontre des ¼ de finale face à la Côte d’Ivoire et, depuis, il ne s’est pas remis. Son souhait est de participer au prochain Mondial et il fera tout pour retrouver sa pleine forme d’ici le mois de juin.

N. B.

Meghni : «Le Mondial, il faut que j’y sois»

Meghni joue de malchance alors qu’il s’attendait à un retour aux entraînements vers la fin de ce mois de mars. L’international algérien est obligé de prolonger les soins pour une autre longue période.

– Où en êtes-vous avec votre blessure ?

J’ai vu le médecin de Saint Raphaël. Il ne m’a pas rassuré par ses propos. Il m’a dit que la période des soins dans ce centre était terminée, la clinique ne peut faire mieux que ce qu’elle a fait jusqu’ici avec moi, chose qui est un peu délicate pour moi.

– Il vous a dit quoi aussi ?

– Il m’a conseillé de suivre une autre étape de soins qui peut durer jusqu’à 4 semaines, ce qui ne m’a pas satisfait. Pour moi, il n’est pas question de prolonger autant de semaines mon absence, j’ai donc opté pour un autre médecin.

– Lequel ?

– Je suis parti voir un autre docteur, Rolland en l’occurrence, à Paris, c’est lui qui m’a vu le premier jour. Je vais lui remettre mon dossier médical. Il a voulu quand même voir l’avis du premier docteur qui m’avait suivi.

– Donc, vous avez l’impression d’avoir perdu votre temps à Saint Raphaël ?

– Non, je n’ai pas dit ça, il y a quand même une certaine amélioration, mais elle n’est pas énorme du moment que je ressens toujours des douleurs, ce qui m’inquiète à plus d’un titre.

– Mais cela va-t-il vous empêcher de jouer durant le reste de la saison ?

– Non, enfin, je ne le souhaite pas. Les médecins avec lesquels j’ai parlé se sont montrés optimistes, donc, de ce côté là, il y a toujours espoir.

– La blessure ne s’est pas cicatrisée, c’est ça ?

– La dernière échographie que j’ai effectuée a démontré qu’il reste encore du travail à faire, je dois encore attendre.

– Vous espérez revenir quand ?

– Je ne sais pas encore, on ne peut vous donner un délai précis. On m’a dit que je pouvais guérir en 2, 3, 4 semaines. Franchement, je ne sais rien, tout ce que je sais, c’est que je dois continuer à me soigner jusqu’à la guérison totale.

– Y a-t-il une possibilité de vous voir jouer le Mondial avec des injections comme lors de la CAN ?

– Sincèrement, je préfère guérir définitivement quitte à ce que cette guérison intervienne plus tard, ce n’est pas évident de jouer tout en ayant mal.

– Le Mondial, vous y croyez ?

– Bien évidemment, je dirais même qu’il faut que j’y sois, c’est très important pour moi d’être en Afrique du Sud. Je ferai en sorte de doubler d’efforts pour me soigner de la meilleure des façons, reprendre à temps et être prêt pour le grand rendez-vous.

S. M. A.