Il y a huit jours, le verdict était tombé, Mourad Meghni devra se faire opérer. Longtemps repoussée, cette option est devenue inéluctable pour que le joueur de la Lazio de Rome rejoue au football un jour. Hier, on a appris que la date de l’opération a été arrêtée, ce sera, ce vendredi, dans une clinique parisienne.
Le choix du centre hospitalier a été fait d’un commun accord entre trois parties : le joueur, son club, en l’occurrence la Lazio de Rome, et enfin la Fédération algérienne de football, qui s’est engagée à assister, par le biais de son président M. Mohamed Raouraoua, le joueur jusqu’à son rétablissement définitif. Meghni, qu’on a interrogé, la semaine dernière, sur le délai qu’il compte prendre pour éventuellement passer sur la table d’opération, avait répondu sans hésiter : «Le plus vite possible.» Ce qui fait que la date de l’opération était imminente.
Ayant perdu assez de temps en misant sur les soins, Mourad Meghni doit profiter de la période des vacances (été) pour y gagner du temps, c’est l’objectif qu’il s’est fixé d’ailleurs, vu que sa période de convalescence devrait durer au moins six mois.
La période de rééducation, il l’entamera au courant du mois de juillet, elle durerait, selon les prévisions, trois mois. La deuxième étape prendrait pratiquement le même délai avec cette fois-ci des entraînements avec le ballon avant de reprendre la compétition, soit dans six mois, si toutes les prévisions seront respectées.
Aspetar se défend
Afin de mettre les choses au point, la clinique Aspetar de Doha a tenu à réagir, à travers un communiqué, dans lequel la structure médicale rappelle : «Au départ, on a prescrit une opération chirurgicale.» Un communiqué qui signifie que les médecins, qui se sont occupés du patient Mourad Meghni, ne sont pas responsables du retard occasionné. Il faut rappeler que le joueur l’avait reconnu lors du point de presse tenu à Crans-Montana mardi passé, que lui, en premier lieu, avait choisi l’option des soins qui a finalement échoué.
Un pari qui n’a pas donné les effets souhaités. En clair, la déclaration du joueur de la Lazio se voulait de prévenir l’opinion sportive que l’option des soins n’a pas été décidée par les médecins d’Aspetar, à leur tête, le Dr Hakim Chalabi, qui fit le déplacement jusqu’en Suisse pour voir de visu l’évolution de la blessure au tendon rotulien du genou de Mourad.
Même si d’aucuns présageaient le verdict (opération chirurgicale), avant qu’il ne soit rendu public, néanmoins, tout ça, ce n’est que du passé et l’avenir est que notre international subisse avec succès l’opération chirurgicale vendredi à Paris et d’entamer au mois de juillet un autre combat avec les séances de rééducation, sans répit, afin de reprendre la compétition en automne si tout se passerait parfaitement bien.
Il croise l’EN, hier, à Paris
Alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol en partance pour Rome, Mourad Meghni a croisé ses coéquipiers à l’aéroport de Paris, tout juste avant qu’ils ne prennent l’avion pour Nuremberg (Allemagne). Le sympathique Mourad en a profité pour encourager ses camarades, une nouvelle fois, afin qu’ils fassent un bon Mondial comme ils lui avaient tous promis avant leur séparation au lendemain du retour de Dublin où ils les avaient accompagnés.
Par ailleurs, il leur a annoncé qu’il allait se faire opérer vendredi à Paris, c’était l’occasion pour ces derniers de lui souhaiter un prompt et rapide rétablissement. En tout cas, même absent, Meghni occupera tout au long du Mondial l’esprit de ses camarades, entraîneurs et dirigeants qui vont devoir faire, malgré eux, cette campagne sans lui. C’est son destin, diront certains. Dans six mois, on sera heureux de le revoir sur le terrain débarrassé de tous ses soucis de santé.
M. S.
