Meghni rechute «Pas sûr de jouer le Maroc»

Meghni rechute «Pas sûr de jouer le Maroc»
meghni-rechute-pas-sur-de-jouer-le-maroc.jpg

«Je ne sais pas de quoi je souffre» > «J’espère que je ne vais pas subir une autre opération» > «Les images médicales montrent une inflammation au niveau du genou et un petit trou»

Même si Mourad Meghni, très modeste comme à son habitude, préfère parler de pure coïncidence, les Verts n’ont pas gagné le moindre match depuis que ce dernier a été blessé.

Après que le joueur de la Lazio eut subi son intervention, l’été dernier, tout le monde pensait que le plus dur était passé et que voir le stratège des Verts retrouver la compétition n’était plus qu’une question de temps. Malheureusement, le destin en a voulu autrement puisque, ces derniers jours, Meghni a rechuté alors qu’il s’apprêtait à entamer sa dernière phase de rééducation avant de retrouver le groupe de son club la Lazio aux entraînements.

Depuis toute la rue algérienne s’interroge : Est-ce grave, sera-t-il rétabli d’ici peu ou est-ce une rechute qui l’éloignera encore longtemps des terrains. Une information avait même fait état de la possibilité qu’il subisse une autre intervention. Afin d’apporter des réponses aux fans de l’EN et de Meghni qui sont très nombreux en Algérie et ailleurs, nous avons pris attache avec le concerné.

Et comme à son habitude, très franc et sincère, le cerveau de l’EN (comme l’a surnommé Benchikha) a choisi nos colonnes pour apporter des réponses. Des réponses qui malheureusement ne sont pas très joyeuses même si Meghni et nous tous prions pour que cette période très difficile qu’il traverse depuis des mois prenne enfin fin. Entretien.

– Vous avez rechuté il y a quelques jours de cela, comment évolue votre blessure en ce moment ?

– Comme on dit, ça va. Il est clair que ça pourrait aller mieux s’il n’y avait pas cette petite blessure, mais bon, la réalité des faits est là et je dois faire avec. C’est pour dire qu’en ce moment, je me contente de me soigner.

– Et de quoi souffrez-vous exactement ?

– Franchement, je ne sais pas encore avec exactitude de quoi je souffre et je peux vous dire que je suis toujours dans le flou total. Je ne connais pas la nature de ma blessure, mis à part le fait qu’il y a cette inflammation au niveau du genou. En fait, j’ai ressenti des douleurs au moment où je m’apprêtais à passer à la dernière étape de ma rééducation avant l’entame de la compétition, chose qui n’a pu être possible. Mais malheureusement dans cette dernière ligne droite, j’ai ressenti des douleurs comme je viens de vous le confier. C’est pour vous dire que mon principal souci actuellement, c’est de me débarrasser de ces douleurs pour voir un peu plus clair pour la suite.

– Vos soins s’étaleront jusqu’à quand ?

– Là aussi, je ne sais pas encore. J’ai un programme bien déterminé que je dois suivre à la lettre. Mais ce qui est certain, c’est que je ne m’adonne pas à des exercices physiques qui sollicitent mon genou, car je me suis complètement abstenu de m’entraîner. Actuellement, je me focalise sur mes soins.

– Allez-vous continuer vos soins en Italie ?

– Là aussi, je dois me mettre d’accord avec mes dirigeants au niveau de la Lazio de Rome, pour savoir si je dois continuer à me faire soigner au niveau du club, ou si je dois me déplacer dans un autre centre spécialisé pour poursuivre mes soins. Mais jusque-là, rien n’est encore décidé si je dois rester à Rome ou partir ailleurs.

– Donc, votre blessure pourrait nécessiter un centre de soins spécialisé ?

– Tout à fait, cela fait partie des probabilités. Mais, en tout cas, j’espère ne pas en arriver là et que je pourrai me débarrasser de cette petite inflammation dans les plus brefs délais et tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

– Mais dans le cas où ça ne se rétablirait pas ?

– Et bien dans ce cas-là, c’est-à-dire, si jamais on détecte quelque chose de plus profond, on prendra la décision par rapport au bilan qui sera établi.

– On parle aussi de la probabilité que vous risqueriez de repasser sur le billard, est-ce vrai ?

– Personnellement, je n’aimerais pas en arriver-là, car, comme je viens de vous l’expliquer, on ne connaît pas encore la nature de ma blessure. Il y a cette inflammation et ces douleurs qui sont là, il faut d’abord que je m’en débarrasse pour approfondir le diagnostic. Maintenant, s’il y a nécessité de refaire une autre intervention, et bien cela se décidera en commun accord avec les médecins du club et moi-même.

– Ça doit être dur pour vous de penser à cette éventualité de subir une autre opération ?

– Comme vous venez de le dire, c’est dur et je le répète encore une fois, je souhaite ne pas en arriver là. Mais si cette intervention arrangerait les choses pour moi et bien tant mieux.

– Vous avez certainement parlé avec le staff médical de La Lazio, que vous a-t-il dit exactement ?

– Oui, j’ai eu l’occasion de discuter avec le staff médical de la Lazio de Rome, mais il n’y a rien de précis jusque-là comme je vous l’ai déjà dit. Les images des radios ont montré une inflammation au niveau du genou et un petit trou, le problème c’est qu’on ne sait pas si cela est relatif à la cicatrisation ou à autre chose. On ne ne peut pas savoir maintenant, car il faut attendre que l’inflammation disparaisse pour y voir plus clair.

– Donc, vous ne savez pas s’il s’agit d’une rechute ou d’une nouvelle blessure ?

– Non, je ne le sais pas pour le moment, mais ce qui sûr, c’est qu’il s’agit du même genou. Pour le moment, je prends mon mal en patience et dans les jours à venir, on verra. Je souhaite que ce ne soit pas aussi grave, et que je pourrai retrouver le terrain le plus vite possible.

– Vous êtes toujours en contact avec le docteur Chalabi ?

– La dernière fois où on s’est parlé remonte à dix jours environ, mais je sais également qu’il était entre- temps en contact avec le staff médical de la Lazio. Ils ont discuté de mon cas et du type de soins que je suis actuellement en train de suivre.

– Vous avez évoqué la possibilité de vous déplacer dans un centre spécialisé, s’agit-il d’un probable retour à Aspetar au Qatar ?

– Non, je ne pense pas que je retournerai à Aspetar. En tout cas, ça sera décidé avec le staff médical de La Lazio. On n’a pas encore parlé du lieu, du moment que ce n’est pas encore décidé. Peut-être bien que je retrouverai ma forme une fois que je me débarrasserai de ces douleurs et de cette inflammation. En tout cas, c’est tout ce que je souhaite.

– Revenons à l’actualité de l’équipe nationale, le sélectionneur Benchikha a animé hier (Ndlr, entretien réalisé hier mercredi) une conférence de presse, avez-vous eu vent de ses déclarations ?

– Franchement pas encore, je n’ai pas eu le temps ce matin de prendre connaissance de ce qu’il a dit, mais je vais certainement le lire à tête reposée.

– Benchikha n’a pas voulu trop s’exprimer quant au fait que vous soyez, oui ou non, en contact en estimant que c’est personnel…

– Et bien comme tout joueur je respecte l’avis du sélectionneur. Il est vrai que ça m’a affecté le fait qu’il ne m’ait pas appelé, ni parlé. Mais s’il dit que ses rapports entre lui et moi sont personnels, c’est qu’il sait ce qu’il fait.

– Vous ne vous êtes toujours pas parlé donc?

– Non, pas pour le moment. Par contre, j’ai eu de très bons échos le concernant de la part de mes coéquipiers en EN. Mes amis de l’équipe nationale m’ont fait savoir que c’est un type bien qui sait parler aux joueurs et qu’il connaît bien son travail et que c’est un homme très respectueux. Maintenant, pour répondre à votre question, je dirais que s’il ne m’a pas encore appelé, c’est qu’il se dit que ce n’est pas encore le moment de le faire, surtout que je suis blessé et donc pas très utile pour le groupe actuellement.

– Il est toutefois confiant quant à votre blessure, il pense que ce n’est pas aussi méchant…

– Je l’espère moi aussi. Je ne vous cache pas que j’ai envie de revenir très vite sur les terrains et par la même occasion retrouver la sélection.

– En tout cas, pour Benchikha, vous demeurez un élément important ?

– Cela me va droit au cœur et je vous avoue que ça me fait énormément plaisir que le sélectionneur pense ainsi de moi. En tout cas, c’est très encourageant pour moi.

– Vous n’allez pas faire le déplacement au Luxembourg, ne serait-ce que pour suivre la rencontre de l’EN ?

– Je ne le pense pas, non, je ne peux pas y être, je suis en plein programme de soins, je ne peux pas faire le déplacement, j’aurais aimé mais ce n’est pas possible.

– Pensez-vous pouvoir disputer le match de la Tunisie au mois de février prochain ?

-Là aussi, je ne peux pas confirmer ou infirmer ma présence. En tout cas, je le souhaite si mon état s’améliore d’ici là et que je pourrai retrouver ma forme car il faut bien être en forme ce jour-là. Pour l’instant et comme je l’ai déjà expliqué, je dois me débarrasser de mes douleurs et reprendre le terrain. Après ça serait plus facile pour moi d’intégrer de nouveau l’équipe nationale.

– Savez-vous que l’EN n’a plus gagné depuis que vous n’êtes plus en sélection ?

– (Rires), je ne pense pas que c’est à cause de moi que l’équipe ne gagne plus. C’est juste une pure coïncidence. J’espère que mes coéquipiers retrouveront la joie de gagner très prochainement et, pourquoi pas, face au Luxembourg. Je reste confiant par rapport au résultat, je connais bien les joueurs et je sais de quoi ils sont capables, il faut juste avoir confiance et travailler plus.

– Votre souhait, c’est d’être présent face au Maroc ?

– Bien sûr que je souhaite jouer ce match, c’est une rencontre décisive. En équipe nationale, on aime tous ce genre de rencontre, ça renforce l’esprit du groupe et nous met plus en confiance. Maintenant sur le fait d’être présent ou pas, je ne peux pas vous le confirmer maintenant. Déjà que je ne connais pas la nature exacte de ma blessure, je souhaiterais juste y être. C’est un match important ; j’espère qu’on le remportera avec ou sans moi.

– Parlons un peu de votre avenir, comment voyez-vous votre futur avec la Lazio ?

– Il me reste encore un an et demi de contrat, je ne peux pas parler de mon avenir, alors que je ne joue même pas. Il faut d’abord que je revienne à la compétition pour voir après si je resterai ou pas. Il faut que je joue pour savoir si l’entraîneur me fait confiance, donc s’il aura besoin oui on non de mes services, ou si je ne bénéficierai plus de temps de jeu, alors je serai contraint de chercher un autre club où je jouerai.

– On ne cesse de parler ces derniers temps des contacts avec les Girondins de Bordeaux, il paraît que ce club vous a même fait une offre financière ?

– Non, je confirme qu’il n’y a rien de vrai par rapport à cette proposition. J’aurais bien aimé faire l’objet de convoitises d’un club comme Bordeaux mais vu que je suis encore blessé et que je n’ai pas joué depuis des mois, je ne pense pas qu’il y aura un club qui avancera des contacts sans me voir jouer. Je vous le répète, tant que je ne suis pas sur les terrains de nouveau on ne peut pas spéculer là-dessus.