Il entamera les soins dès cette semaine
«Même si je ne joue pas contre la Serbie, je serai à Alger pour voir le match»
«Mon retour dépendra de l’évolution de ma blessure»
«Mes soins peuvent durer entre deux à trois semaines»
«Les dirigeants de la Lazio savaient que je jouais avec des douleurs»
«Si Codjia était correct, on aurait pu revenir à la marque face à l’Egypte»
«Pour une blessure moins grave que la mienne, des joueurs ont arrêté de jouer»
«L’accueil qu’on a eu à Alger m’a vraiment touché»
Comme annoncé sur les colonnes de Compétition, Mourad Meghni va se consacrer exclusivement aux soins. Il veut en finir une bonne fois pour toutes avec cette lésion du tendon qui lui a fait des misères en Angola.
«J’ai vraiment souffert là-bas», se rappelle-t-il. «C’était atroce comme douleur, mais il fallait que je sois à la disposition de mon équipe», expliquera-t-il. En dépit de cette légère incapacité, le stratège algérien a une nouvelle fois montré l’étendue de son talent.
Meghni révèlera aux lecteurs de Compétition le processus de «guérison» qu’il a enclenché.
Il évoque dans l’entretien qu’il nous a accordé, hier en début d’après midi, toute sa détermination à se présenter au Mondial avec la meilleure forme possible. C’est que Meghni veut marquer la Coupe du monde, avec les couleurs de l’Algérie, de son empreinte…
D’Angola, vous nous aviez annoncé que vous allez vous consacrer exclusivement aux soins pour être d’attaque au Mondial une fois la CAN terminée.
Où en êtes-vous ?
Au moment où je vous parle, je suis encore à Rome (hier, vers les coups de midi), mais je m’apprête à prendre l’avion pour me rendre en France. C’est là-bas que je vais entamer les soins. Je commencerai à me soigner à partir de cette semaine et j’espère que cela va très bien se passer. Du moins comme je le prévois.
Ces soins prendront combien de temps au juste ?
A vrai dire, je ne sais pas. Cela dépendra de l’évolution de ma blessure. Cela pourrait durer deux à trois semaines, mais rien n’est encore certain pour l’instant. L’essentiel est de soigner ma blessure et que je retrouve ma pleine forme.
Quel a été l’avis médical à propos de votre blessure ?
Comme je vous l’ai déjà dit, le médecin m’a fait savoir que ma blessure nécessite deux à trois semaines de soins. Cependant, mon retour sur les terrains est tributaire de l’évolution de ma blessure.
Les responsables de la Lazio de Rome n’ont t-ils pas essayé de faire pression sur vous pour que vous ajourniez vos soins jusqu’à la fin de la saison ?
Non, ils savaient parfaitement que je ressentais des douleurs et que j’ai pris part à la CAN malgré la blessure. Ils étaient au courant de tout et ils n’ont pas hésité un seul instant à me donner leur autorisation à aller me soigner.
Ils étaient donc compréhensifs avec vous…
Oui, cela fait longtemps que j’ai cette blessure. Et ils le savent. D’ailleurs, le dernier match que j’ai joué contre l’Inter, je l’ai fait en étant blessé. J’ai joué sous injection. Mais à présent, il faut que je m’arrête.
Si je ne le fais pas, il y a risque que je mette une croix sur la saison et peut-être sur la carrière. Le repos m’a été prescrit. Il faut que j’arrête de jouer pour une certaine période. Il y a des joueurs qui ont arrêté pour des blessures moins graves que la mienne. Il ne faut pas que je prenne des risques inutiles, et mes dirigeants savent pertinemment que je ressens des douleurs au niveau du genou.
Les dirigeants de la Lazio vous ont-ils proposé de vous soigner en Italie et de s’occuper de votre prise en charge ?
Oui, mais ils savent aussi qu’on est mieux suivi dans un centre de rééducation. Le suivi est mieux dans un centre qu’en club. Je serai au milieu des autres joueurs blessés et ça me permettra de ne pas perdre patience. Ce qui pourrait ne pas être le cas en club…
Vous dites que votre période de soins peut aller de deux à trois semaines, ce n’est pas du tout donc évident que vous seriez présent lors de la rencontre amicale face à la Serbie, prévue le 3 mars à Alger…
J’espère de tout mon cœur prendre part au match amical face à la Serbie. Mais ce n’est pas sûr que je joue cette rencontre, vu que ma blessure nécessite deux à trois semaines de soins.
Même si je ne serai pas opérationnel d’ici le 3 mars, j’essayerai de venir à Alger pour assister à la rencontre face à la Serbie. Je serai présent au moins pour encourager mes équipiers.
Malgré votre blessure, vous avez fait d’énormes sacrifices en jouant la coupe d’Afrique avec l’équipe nationale…
J’ai fait ce que je devais faire. Mais à la fin de la CAN, j’étais contraint d’arrêter de jouer pour me consacrer exclusivement aux soins. C’est une bonne chose et pour moi et pour le staff technique.
Ce n’est pas bien que je continue à jouer, alors que je ne suis pas encore rétabli de ma blessure.
Quelle appréciation portez-vous sur la participation des Verts en Angola ?
Ce que je retiens de cette coupe d’Afrique, c’est la bonne ambiance au sein de l’équipe.
On était ensemble près d’un mois et demi et on a vécu des moments agréables. Pour notre première participation à une compétition continentale, on a atteint les ½ finales. Même si on aurait aimé faire mieux, je crois que c’est une bonne chose de terminer la compétition à la 4e place.
N’aviez-vous pas douté après la lourde défaite concédée lors de la première rencontre face au Malawi ?
Non, on était fatigués à cause de la canicule régnant ce jour-là. Aussi, c’est notre première participation à une coupe d’Afrique. Malgré ça, l’équipe a bien réagi par la suite en se qualifiant d’abord aux ¼ de finale avant d’atteindre les ½ finales. Dans l’ensemble, on a réalisé un parcours honorable.
Ne pensez-vous que sans l’arbitrage catastrophique du Béninois Coffi Codjia, vous auriez pu tenir la dragée haute aux Egyptiens ?
Absolument, on aurait pu revenir dans le match si l’arbitre était correct. C’est vrai qu’au début de la rencontre, on n’était pas au point, mais on avait les moyens de revenir, malheureusement, Coffi Codjia nous avait achevés. Il était impossible de revenir dans le match avec un arbitrage pareil.
Même face à la Côte d’Ivoire, vous aviez mal débuté la rencontre, mais cela ne vous avait pas empêché de revenir en force par la suite en éliminant le favori numéro un de la CAN…
Effectivement, on avait mis du temps pour entrer dans le match face à la sélection ivoirienne, mais on avait pu revenir après. Je crois que même face à l’Egypte, on aurait pu faire de même si l’arbitre béninois ne nous avait pas massacrés tout au long de la rencontre.
L’arbitre Coffi Codjia n’a pas été retenu pour le Mondial sud-africain, sa suspension par la FIFA vous a fait sûrement plaisir…
Sa suspension va-t-elle nous faire revenir le match perdu face à la sélection égyptienne ? Il a été sanctionné par la FIFA pour tout ce qu’il a fait lors de notre rencontre face à l’Egypte. S’il n’était pas partial, on aurait pu revenir dans le match, comme on l’a fait face à la Côte d’Ivoire.
La lourde défaite concédée face à l’Egypte vous a sûrement fait mal, n’est ce pas ?
Bien sûr que la défaite face à l’Egypte a fait du mal à toute l’équipe. On avait perdu par 4 buts à zéro, alors qu’on avait les capacités de revenir dans le match. Toutefois, l’arbitre en avait décidé autrement.
On avait l’impression que les joueurs étaient confiants, notamment après l’éclatante victoire face à la Côte d’Ivoire…
Non, ce n’était pas ça. On avait éprouvé des difficultés pour entrer dans le match, mais on aurait pu le faire si on n’était pas victimes de l’arbitrage catastrophique de Codjia.
Votre participation à la CAN va beaucoup vous servir pour la prochaine Coupe du monde…
Effectivement, c’était la première CAN pour la plupart des joueurs, et c’est une bonne expérience avant le Mondial sud-africain. On a gagné en expérience et cela nous sera très utile lors de la prochaine Coupe du monde.
Que pensez-vous de l’accueil réservé à l’équipe à son retour à Alger ?
On était émus par l’accueil qui nous a été réservé à notre retour au pays. C’était pour nous un plaisir d’être accueillis par les supporters ainsi que par les plus hautes autorités du pays. Ça nous a réconfortés et leur soutien nous a fait beaucoup de bien.
N. Boumali