Après une absence sur le champ médiatique, Mourad Meghni nous reçoit à Saint-Raphaël où il effectue toujours des soins. Il nous accorde une interview pour s’exprimer et aborder son actualité sportive.
– Premièrement, concernant votre santé, comment évolue la guérison de votre blessure ?
– En ce moment, ça se passe très bien, ça va de mieux en mieux, je suis dans ma dernière phase où je commence à reprendre sur le terrain.
– Moralement, comment le vivez-vous ?
– Ce n’est pas facile, c’est sûr, maintenant ça va faire un an que je ne joue plus, donc il y a beaucoup de déception. Après l’opération, j’étais prêt à revenir, puis je me suis de nouveau fait mal, le temps passe lentement. Ce n’est pas évident à vivre.
– Quand est-ce que vous allez reprendre ?
– J’espère reprendre début février, mais on n’est jamais à l’abri de complications de dernière minute. Mais si tout se passe bien, c’est envisageable pour le mois de février.
– Quelle est la relation actuelle entre vous et votre club, en l’occurrence la Lazio de Rome ?
– Pour le moment, la situation est normale dans le sens où je suis blessé. Ils attendent mon retour pour que je sois opérationnel. Je n’ai pas encore parlé avec eux de l’idée d’être prêté ou non. En ce moment, ils sont bien dans le championnat, ils enchaînent de belles prestations, c’est un groupe qui tourne bien. C’est sûr que ça va être plus difficile pour moi parce qu’on ne change jamais une équipe qui gagne !
– Comme vous nous l’avez rappelé, ça fait un an que vous êtes blessé, qu’en est-il de votre rémunération ?
– C’est quelque chose de normal, je suis un joueur blessé, comme d’autres, j’ai le droit à mon salaire. C’est toujours la Lazio qui me rémunère.
– Ces derniers temps, on vous annonce un peu partout, entre autres en France et au Qatar. Quelle est votre réaction sur ce sujet ?
– (Sourire). Je ne sais pas qui est derrière cela, mais pour ce qui est de la France, ce n’est pas vrai, quant au Qatar, c’est également faux. Pour le moment, il n’y a rien.
– Parlons de l’équipe nationale. Que pensez-vous de l’arrivée du nouvel entraîneur Abdelhak Benchikha ?
– Il y a eu un changement, il faut l’accepter. Il a l’air d’être quelqu’un de sérieux dans son travail, il voit les choses d’une certaine manière. Il faut lui laisser le temps de poser ses empreintes avec l’EN. Je pense que c’est une bonne chose parce que Saâdane était vraiment beaucoup critiqué et cela amenait beaucoup d’ondes négatives au sein du groupe. Malgré tout, il a fait du bon travail.
– Avez-vous déjà été en contact avec A. Benchikha ?
– Je l’ai rencontré dernièrement à Alger et on s’est présenté l’un à l’autre, tout ce qui a de plus simple. Il a l’air très gentil et sympathique. J’attends d’être opérationnel pour pouvoir avoir une discussion avec lui si jamais je suis appelé.
– Le match très attendu contre le Maroc a déjà commencé, l’entraîneur Eric Gerêts a déclaré venir en Algérie pour gagner…
– C’est bien, car s’il a envie de gagner, cela veut dire que ce sera un match ouvert. Même si je ne suis pas avec l’EN, je serai de tout cœur avec l’Algérie.
– Entre joueurs, avez-vous discuté de ce match pour vous motiver ?
– On n’a pas besoin de se motiver comme ça. On sait très bien qu’il faut gagner ce match-là, on arrivera le jour J et je pense que la motivation vient dans la semaine de préparation. Les discussions entre nous sont banales.
– L’année 2010 vient de s’achever. Quel est le bilan sportif que vous dressez pour l’EN ?
– Bilan positif vu que nous nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde et avons fait de belles prestations lors de la Coupe d’Afrique des Nations. D’autres choses se sont moins bien finies.
– Une nouvelle année commence, quels sont vos objectifs personnels ?
– Me rétablir, retrouver les terrains et ensuite on verra bien. Je serai déjà très content de rejouer.
– Un dernier mot ?
– Je remercie tous les gens qui m’ont soutenu jusqu’à maintenant. Je sais qu’il y en a beaucoup qui m’attendent et cela me fait vraiment plaisir. J’ai même un groupe de fans, et à l’occasion, je leur fais un petit coucou. S. A.
Son Quotidien :
Durant sa rééducation, l’international algérien Mourad Meghni se voit appliquer un programme avec des journées chargées. Cela commence dès 9h le matin jusqu’à 12h30, suivi d’une pause d’environ une heure, puis il reprend l’après-midi vers 13h45, et ce, jusqu’à 17h. Son programme varie entre renforcement musculaire et entraînements sur le terrain, ceci en attendant un nouvel examen et l’évolution de sa blessure.
