Meghni confirme «Algérie-Maroc, j’y serai incha Allah…»

Meghni confirme «Algérie-Maroc, j’y serai incha Allah…»

Mourad Meghni confirme qu’il est sur le point de se remettre et qu’il n’est pas obligé de passer par une autre intervention chirurgicale. Il est au centre St-Raphaël en France pour poursuivre ses soins. La petite lésion du tendon qu’il avait au genou est en train de se cicatriser, ce qui est un bon signe pour la guérison du meneur de jeu des Verts. On a profité de l’occasion pour avoir son avis sur la rencontre du Maroc qui paraît plus que décisive pour l’EN.

– Dans quel état est votre genou actuellement depuis notre dernière discussion, il y a de cela trois semaines ?

– Dieu merci, je vais beaucoup mieux par rapport à la dernière fois où je vous ai parlé. La blessure commence à se cicatriser, ce qui est pour moi un bon signe.

– Avec du recul, que s’est-il passé au juste ?

– En fait, je pense que lorsque j’avais repris les entraînements avec la Lazio de Rome, le tendon de mon genou était encore un peu fragile et il n’a donc certainement pas pu supporter la charge de travail, ce qui a dû provoquer cette lésion dont j’ai souffert au cours de ces dernières semaines.

– Nous avons appris récemment que votre état s’améliore et que de ce fait, vous n’avez pas besoin d’une seconde intervention, le confirmez-vous ?

– Effectivement, au vu de l’état actuel de mon genou et de son évolution depuis que je suis en rééducation, je peux dire qu’une seconde intervention est à écarter car, comme je vous l’ai précisé plus haut, la lésion est en train de bien se cicatriser et le trou détecté au niveau de mon genou est en train de se refermer. Il est vrai qu’il y avait ce risque de passer une seconde fois sur le billard si la petite lésion que j’avais eue ne se cicatrise pas, mais puisque tout semble bien aller, je me sens beaucoup mieux. Maintenant, il faut attendre que ça soit bien cicatrisé pour passer à la deuxième phase qui consistera à renforcer le genou. A présent que j’ai plus d’expérience et que je sais à quoi m’en tenir, je sais ce qui me reste à faire.

– On peut dire donc que là vous êtes mieux fixé sur votre état ?

– Ce qui est important pour le staff médical et moi-même, c’est qu’on sache que nous sommes dans le bon chemin et ça me rassure beaucoup. Si j’avais été contraint de subir une deuxième opération, ça aurait été certainement plus difficile, car il m’aurait fallu plus de temps pour revenir. J’espère seulement que ça va continuer dans ce sens.

– Vous avez eu donc le rapport du médecin ?

– J’ai passé une échographie il y a deux semaines et la bonne nouvelle, c’est que le petit trou détecté au niveau de mon genou commence à se refermer et c’est un bon signe.

– Dans quelle phase exactement vous êtes actuellement ?

– Je poursuis des soins pour que la cicatrisation s’accélère un peu. Je fais ça avec une machine bien spéciale qui m’aide pour ça. En parallèle, je fais des exercices pour garder la forme et ne pas perdre de poids qui consiste surtout en la musculation. Et également un travail de balnéothérapie.

– Vous êtes au centre St Raphaël, c’est exact ?

– Effectivement, c’est là où j’ai commencé à la base, puis je suis parti au Qatar, et là je reviens à St-Raphaël pour deux semaines et je verrai bien le résultat de mon traitement. D’ailleurs, j’ai appelé mon club pour ça afin qu’il n’y ait pas de problèmes dans ce sens.

– En fait, on vous a conseillé d’aller directement à St-Raphaël au lieu de retourner à Aspetar ?

– Retourner au Qatar pour moi, ce n’était pas très adéquat, surtout que c’est un peu loin, et à la base, on est partis pour deux semaines. Donc, je me suis dit au lieu de se déplacer au Qatar rien que pour deux semaines, ce qui aurait été fatigant pour moi, on a opté pour le centre de St-Raphaël qui se trouve en France et bien précisément dans le Sud. En plus comme je vous l’ai déjà dit, je connais un peu les lieux et après avoir vu tout ça avec mon agent, je suis ici en France. Pour moi, le plus important c’est d’être bien suivi.

– Et comment se passent vos soins ?

– Je fais des soins tout les jours, matin et après-midi. Je fais de la musculation pour tout ce qui est en dehors de mon genou malade, pour ne pas rechuter. Donc, je travaille le haut du corps, les cuisses, les ischios… travailler toute la chaîne musculaire. Mais tout ce qui touche au genou, je me contente des soins en attendant la cicatrisation complète pour pouvoir entamer, après, le renforcement musculaire.

– Vous avez rechuté à cause du fait que vous ayez forcé, c’est bien ça?

– Comme je vous l’ai déjà dit, je pense que mon genou n’était pas suffisamment prêt pour supporter les entraînements, puisque au bout de 3 à 4 exercices, j’ai ressenti des douleurs. On ne pouvait pas trop savoir cela à l’avance, parce que je me sentais bien. C’est quelque chose qu’on ne pouvait pas prédire, donc, je dirais juste que c’est de la malchance.

– On peut dire donc que votre blessure n’est pas grave et que vous êtes soulagé ?

– Oui, j’espère bien que tout rentrera dans l’ordre. Quand j’ai ressenti des douleurs, je me suis posé plein de questions. Je ne savais pas vraiment si c’est aussi grave ou pas ? Maintenant qu’on constate qu’il y a une amélioration, c’est sûr que cela me soulage et je dirais que c’est une bonne chose.

– Quand pensez-vous revenir aux entraînements et à la compétition ?

– Je ne peux pas me prononcer sur cela, car c’est un peu difficile et qu’on n’est jamais sûr de rien, mais je l’espère bien au mois de janvier…

– Tous les Algériens espèrent vous voir avant le match contre le Maroc…

– Je l’espère bien. Là, je fais tout pour revenir le plutôt possible. Le plus important pour moi est de revenir, car je ne vous cache pas qu’à un certain moment, on commence à en avoir marre. Donc, je veux bien que tout se passe bien pour retrouver mon club, la Lazio, puis après la sélection bien sûr.

– C’est juste un souhait pour revenir vite ou est-ce vraiment envisageable ?

– Oui, c’est envisageable, parce que la lésion que j’ai au genou est en train de se cicatriser. On en est à un mois et demi, donc c’est envisageable et je le souhaite également.

– Revenons à la sélection. Vous êtes certainement au courant de ce qui s’y passe autour ?

– Oui, plus ou moins, je suis un peu ce qui se passe comme tout le monde. Je n’en sais pas plus que ça.

– Cela sous-entend que vous n’avez toujours pas parlé avec le sélectionneur Benchikha, n’est-ce pas ?

– Non, on ne s’est pas encore parlés, mais comme je vous explique à vous spécialement, que ce n’est pas très primordial, du moment que je me soigne toujours et que lui est peut-être préoccupé pour préparer l’équipe. Il se pourrait qu’il ait autre chose en tête que de me parler au téléphone. Donc, il ne faut pas trop focaliser sur cela. Ce n’est pas un problème pour moi. Actuellement, je me consacre pour me remettre au service, après je suis sûr que tout suivra.

– On vous a posé la question, parce qu’on sait que vous avez fait dernièrement un court passage en Algérie, on s’est dit que peut-être vous vous êtes rencontrés…

– Non, je suis venu pour autre chose. Donc, je suis rentré directement en France, ce n’était pas pour voir le sélectionneur ou l’équipe, rien n’était prévu dans ce sens.

– Avez-vous eu l’occasion de voir le dernier match amical face au Luxemburg ?

-Malheureusement, non, parce que ce jour-là j’étais ici à St-Raphaël et je ne disposais pas de la chaîne de télévision qui transmettait le match. Donc, je n’ai pas eu l’occasion de le voir.

– Vous avez certainement échangé des discussions avec d’autres joueurs de la sélection par rapport à ce match…

– Oui, j’ai eu quelques coéquipiers au téléphone, on a parlé vaguement du match, je sais qu’il y avait beaucoup de nouveaux joueurs.

– En parlant de ces nouveaux joueurs, connaissez-vous certains d’entre eux ?

– Franchement, je n’en connais aucun, mais je dirais que c’est une bonne chose pour tous, c’est tout le monde qui se sent concerné. Chacun fournira plus d’efforts pour la sélection. Avec cette politique, je dirais que chaque joueur part sur un pied d’égalité aux yeux de l’entraîneur national.

– Une question qui demeure toujours, c’est celle du au manque de réussite devant les bois qui inquiète encore plus à l’approche du match face au Maroc…

– Il ne faut pas s’inquiéter ni se focaliser là-dessus, il y a un nouveau sélectionneur avec une nouvelle philosophie. Il n’y a pas de raison que cela dure encore plus longtemps. Je suis sûr que cela viendra, il ne faut pas s’inquiéter.

– On focalise beaucoup ces derniers temps sur le match du Maroc, est-ce que vous pensez que ce match est vraiment décisif ?

– Moi, je pense qu’il sera tout de même décisif, sachant que cette rencontre pourrait bien nous remettre à égalité avec le Maroc dans le classement du groupe. Plus encore, la sélection du Maroc paraît forte sur papier. Tous les deux, nous étions les favoris du groupe, si on arrive à se mettre à égalité avec eux, il faut également poursuivre pour prendre le dessus.

– Quand vous dites que le Maroc est fort sur papier, c’est par rapport à la qualité des joueurs ou l’évolution de leur jeu ?

– Bien sûr par rapport aux joueurs, ils ont de bons éléments, même si on en a nous aussi, mais cela n’était pas trop apparent, puisque comme vous le savez, il y a eu des surprises.

– Il y en a beaucoup qui disent que si l’Algérie arrive à avoir tous ses éléments ce jour-là, ça passera plutôt bien face au Maroc…

– Justement, c’est par rapport à ça que tout le monde nous a donné favoris du groupe. Maintenant, il ne faut pas penser de la sorte, il faut se donner à 100%, puisque c’est un match de survie, c’est un match important qu’il faudra gagner pour améliorer notre position.

– Il y a certaines informations faisant état d’interdiction pour le déplacement des supporters algériens au Maroc et des Marocains en Algérie…

– Il faut d’abord être sûrs de cela, mais s’il y a ce genre d’informations, c’est sûrement pour éviter des dérapages possibles. Certes, nous sommes plus motivés par la présence de nos supporters, mais si c’est pour protéger tout le monde, il faut faire avec. Ça serait dommage s’il n’y a pas de supporters, mais si c’est pour éviter qu’il y ait des blessés ou alors des morts, cela reste une bonne initiative.

– L’Algérie avait gagné 5 à 1 au Maroc il y a quelques années de cela, pensez-vous que ce soit possible que ça se reproduise ?

– Il n’y a pas à comparer, avant c’était un autre football, d’autres qualités de joueurs, maintenant si on arrive à gagner même par 1 à 0, c’est toujours bon pour nous. Il faut éviter d’en parler trop et travailler beaucoup en l’occurrence.

– Le Maroc est en train de se renforcer par certains éléments qui évoluent en Europe, les connaissez-vous ?

– Non, pas vraiment, mais un petit peu Kherdja, mais pas spécialement les autres.

– Est-ce que vous savez que votre popularité est toujours en hausse chez les Algériens et qu’on souhaite vous revoir le plus vite possible sur les terrains ?

– Cela me touche énormément de savoir qu’il y a des gens derrière moi qui me soutiennent, ça me fait chaud au cœur, surtout que je ne suis pas en équipe nationale depuis longtemps, cela me réconforte. C’est toujours une source de motivation pour moi.

– Ça se passe comment à la Lazio ?

– Oui, tout va bien pour le moment, maintenant, je suis en phase de soins. Après, une fois que je vais me remettre, je rallierai mon club, ce qui est logique. Je vais d’ailleurs parler avec le médecin du club pour le mettre au courant où j’en suis.

– Pour ce qui est de votre contrat ?

– Ben, rien de nouveau pour le moment, je suis sous contrat pour un an et demi, donc c’est plutôt tranquille.