Mégaprojet de transfert in salah-tamanrasset Le Hoggar a-t-il gagné la bataille de l’eau douce ?

Mégaprojet de transfert in salah-tamanrasset Le Hoggar a-t-il gagné la bataille de l’eau douce ?

Opérationnel depuis quatre années, le projet de transfert d’eau In Salah-Tamanrasset a réussi le défi de ramener l’eau souterraine jusqu’à la capitale de l’Ahaggar. Pas encore totalement livré, ce projet alimente cette ville en quantités nécessaires pour répondre aux besoins quotidiens d’une population croissante. Au-delà d’un simple transfert d’eau pour assurer le développement social et économique de la région de l’extrême sud du pays, ce projet a d’autres objectifs, à savoir l’occupation du sol et la fixation de la population nomade, qui suit les points d’eau là où ils se trouvent dans le vaste désert. Retour sur une réalisation.

à 70 km du chef-lieu d’In Salah, le chantier de la station de déminéralisation est située à l’est de la RN1. De l’autre côté de la route, la base de vie et les bureaux de Cosider. Quelques centaines de mètres plus loin, c’est le forage et le premier réservoir (lot 4), achevé et clôturé. La première station de pompage (SP1) est à 120 km d’ici. La route est déserte si ce n’est le barrage de l’ANP et de la Gendarmerie nationale et les nombreux nids de poule que les conducteurs tentent d’éviter.

Stations de pompage : de belles petites villes dans le désert

L’impact du projet commence à se faire sentir

Un puits pour nomade… nommé vanne

Assurer l’approvisionnement en eau des populations nomades est d’ailleurs l’un des objectifs attendus de ce projet. Des points d’eau et abreuvoirs sont aménagés entre les SP5 et SP6 où cette importante population nomade y revient périodiquement. Le projet a aussi servi aux entreprises qui sont sur des projets au niveau de ce tronçon comme ceux en phase d’installation dans la zone industrielle de Tamanrasset. « Nous avons effectué des piquages suivant les demandes exprimées et aidé les entreprises et les opérateurs publics et privés en leur assurant les quantités d’eau nécessaires pour monter leurs projets. Nous utilisons des citernes aussi là où les raccordements ne sont pas encore achevés », précise Necibi. Les stations de pompage servent aussi de lieu de repos aux routiers qui y transitent. « Vu l’éclairage et la sécurité des sites, les routiers marquent une halte à proximité avant de poursuivre leur chemin », relève-t-il.

Aucun arrêt enregistré depuis le lancement du projet

« Nous répondons aux besoins exprimés qui varient entre 18.000 et 25.000 m3 quotidiennement et selon les saisons », indique le même responsable. Néanmoins, ces équipements fonctionnent sans discontinuer depuis quatre ans. « Nous sommes arrivés à un stade où le matériel nécessite une maintenance », observe-t-il. Des négociations sont en cours et elles devraient aboutir prochainement à la signature d’un contrat de maintenance avec une filiale de Sonelgaz. Aucun problème n’a été signalé concernant l’utilisation du carburant pour faire fonctionner le projet même pendant les pénuries. Cela est dû à l’approvisionnement régulier des stations par Naftal en vertu d’une convention signée avec la direction du projet.