Meftah : «Avec Halilhodzic, t’as intérêt à arriver à l’heure !»

Meftah : «Avec Halilhodzic,  t’as intérêt à arriver à l’heure !»

Bien que déçu d’avoir quitté le stage des Verts à trois jours du match Algérie-République centrafricaine, Rabie Meftah relativise. En gros, il ne se plaint pas d’avoir fait un petit tour chez les Verts et puis s’en va, pas plus que de la blessure dont il souffre d’ailleurs. Il essaye d’expliquer ça avec un certain réalisme. Ce même réalisme qui lui fait d’ailleurs croire aux chances de l’USMA de terminer champion.

Vous avez dû quitter la sélection mercredi soir à cause de votre blessure, comment vous sentez-vous depuis ?

Ça va beaucoup mieux. Je me soigne toujours. Pour le moment, je suis en marge du groupe. Je suis astreint à un programme spécifique.

Allez-vous déclarer forfait pour le prochain match face au CRB ?

Je n’en sais rien encore. Je pense pouvoir reprendre l’entraînement collectif mardi. C’est déjà ça. Après, on verra comment vont évoluer les choses.

N’êtes-vous pas un peu déçu d’avoir été contraint de faire l’impasse sur ce Algérie-République centrafricaine à cause d’une blessure ?

Si… Je suis naturellement déçu. Après, j’essaye de relativiser. Les blessures font partie de la vie d’un joueur. J’aurais aimé intégrer ce regroupement avec de meilleures dispositions, mais ce n’est pas moi qui décide. C’est le mektoub et on n’y peut rien.

Que vous a dit Vahid Halilhodzic avant de quitter Sidi-Moussa ?

De continuer à bosser. Il a beaucoup insisté sur ça. Il m’a assuré que les portes de la sélection me seront toujours ouvertes, mais en contrepartie, je dois travailler pour espérer être sélectionné.

Vous a-t-il miroité une probable convocation pour le prochain Algérie-Cameroun ou Algérie-Tunisie ?

Pas spécialement. Il m’a juste conseillé de continuer à bosser pour être régulier. Il m’a dit aussi qu’il continuera à s’intéresser à mes prestations. C’est déjà encourageant.

Vous avez, personnellement, connu quatre sélectionneurs, Cavalli, Saâdane, Benchikha et maintenant Halilhodzic, y a-t-il des changements avec le Bosniaque ?

Beaucoup même. C’est quelqu’un qui fait attention à tout. Il ne néglige rien. Il insiste surtout sur la discipline. Avec lui, t’as intérêt à te pointer à l’heure…(rires) Sur le terrain, il nous fait travailler beaucoup la tactique. Il a une méthode de travail propre à lui. Il aime le beau jeu, il insiste beaucoup sur ça.

Qu’avez-vous retenu des trois jours passés en sélection ?

Que de bonnes choses. Je suis ravi d’avoir été retenu, même si ma blessure m’a empêché de participer pleinement à ce stage. C’est toujours un plaisir de retrouver la sélection, d’autant que l’ambiance au sein du groupe est formidable.

Certains avancent que votre rappel en sélection, vous le devez en partie à l’USMA, êtes-vous d’accord ?

Je ne le nie pas. Même si j’ai déjà été sélectionné lorsque j’étais à la JSK et la JSMB, j’avoue qu’à l’USMA, je suis plus médiatisé. Le sélectionneur est venu nous voir jouer à deux reprises. Si j’étais dans un autre club, il ne m’aurait peut-être pas remarqué. Donc oui, l’USMA y est pour quelque chose.

On parle de dream-team, d’un club géré aux normes internationales, l’USMA vue de l’intérieur est-elle aussi bien «structurée» qu’on le dit ?

Ah oui. Sur ce point, il n’y a rien à dire. On est vraiment bleffés. On est vraiment mis dans de très bonnes conditions. On n’a pas à se soucier de quoi que ce soit.

Le club est déjà perçu comme un futur champion, cela vous convient-il ?

On a cette ambition. Je ne veux pas passer pour un prétentieux, mais nous avons les moyens de terminer champions. Nous avons de supers joueurs. Le groupe a de l’expérience. Plusieurs d’entre nous ont déjà été champions par le passé, ceci fait qu’on est habitués à cette situation. Nous savons comment gérer les choses.

Même après une défaite ?

Même après une défaite. On sait que cela fait partie du parcours. Nous avons par exemple eu une bonne réaction après la défaite à El Eulma. Ça fait partie du jeu. On savait qu’on n’allait pas rester invaincus indéfiniment. Je pense que psychologiquement, le groupe était préparé à ça. Ceci fait qu’il n’y avait pas un sentiment de frustration après la défaite. On s’est vite ressaisis. Et c’est ça le plus important…