Clôturant la série de meetings animés depuis son départ du gouvernement, Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), a rencontré, hier, les militants de sa formation à Alger. Lors du meeting, le chef du MPA a estimé que concernant les différents scandales de corruption liés, entre autres, aux Panama Papers, Chakib Khelil…, “seule la justice peut trancher”.
Si l’allusion est claire sur la nécessité aux personnes citées dans ces scandales de corruption de comparaître devant la justice, Amara Benyounès a choisi des termes sibyllins pour dire le fond de sa pensée, au lieu d’appeler clairement à l’autosaisine de la justice sur ces affaires. “Personne n’est au-dessus de la loi. Nous sommes tous des justiciables”, a-t-il encore dit, rappelant que son parti “n’a jamais cherché à innocenter ou à absoudre quiconque”.
Dans la mêlée, l’ancien ministre du Commerce a évoqué l’affaire dite El Khabar. Tout en se refusant à un quelconque commentaire, il a souligné, encore une fois, que c’est à la justice de se prononcer. “La justice doit être libre et indépendante”, a déclaré le SG du MPA, sans prendre position clairement sur ces dossiers chauds.
En revanche, il n’a pas hésité à s’en prendre, une nouvelle fois, à l’opposition qu’il accuse d’être dépourvue “d’alternatives”, notamment sur le plan économique, soulignant que les défis à venir se situent dans la capacité du pays à faire face à la crise économique. Il a rappelé que le pays a perdu, à la suite de la dégringolade des prix du pétrole, 70% de ses revenus, de ce fait, “des réformes économiques profondes sont urgentes”.
Concernant le nouveau plan d’orientation économique promis par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour le mois d’avril écoulé, le chef du MPA pense qu’il sera présenté en juin.
Lors du même meeting, Amara Benyounès a pris la défense des chanteurs Idir et Aït Menguellet cible, depuis quelques jours, d’acerbes critiques de la part de leurs fans, qui ont dénoncé la présence de ces deux artistes à une activité de l’Onda présidée par le Premier ministre.