Medvedev prochainement à Alger

Medvedev prochainement à Alger

L’ambassadeur d’Algérie à Moscou, Smaïl Allaoua a annoncé la visite en Algérie du premier ministre russe, Dmitri Medvedev avant la fin de l’année.

«Les relations entre l’Algérie et la Russie sont fortes et très solides», a déclaré samedi le diplomate algérien lors d’un entretien accordé à la chaîne satellitaire russe, Russia Tuday.

«Il y a des concertations permanentes…Elles n’ont pas cessé un seul jour. Il y a une coordination qui se fait dans le cadre du dialogue stratégique dont une rencontre était tenue ici à Moscou. Nous nous employons à préparer une visite à Alger du premier ministre russe, Dimitri Medvedev. Elle devrait avoir lieu avant la fin de l’année. Le plus important c’est que la concertation entre les deux pays est très forte», a confié Smaïl Allaoua à la chaîne russe.

Alger et Moscou sont liés par de fortes relations, sachant que la Russie est le 1er exportateur d’armes vers l’Algérie.

Rappelons que l’ambassadeur de la Russie à Alger, Alexander Zolotov a révélé à Echorouk, il y a quelques mois, que son pays envisageait d’installer une centrale nucléaire en Algérie, tout en poursuivant la coopération militaire et la vente d’armes sans condition.

Notons également que la Russie avait proposé lors du Salon international d’Alger, voici quelques mois, d’approvisionner l’usine Renault à Oran en pièces de rechange. L’offre qui a été rejetée par l’ancien premier ministre, Abdelmalek Sellal, et serait éventuellement à nouveau proposée à l’actuel staff dirigé désormais par Abdelmadjid Tebboune.

En effet, le diplomate algérien s’est attardé sur le soutien que l’Algérie a reçu de la Russie, mais aussi de l’URSS. « Moscou a eu des relations fortes et diverses avec les pays africains, y compris l’Algérie. Plusieurs cadres algériens sont formés en URSS et des centaines de techniciens et experts russes et soviétiques ont travaillé en Algérie et dans d’autres pays africains», a-t-il soutenu.

Interrogé sur le rôle de l’Algérie en Libye, Allaoua dira: « Nous sommes de ceux qui font la médiation entre les frères sans exclusion ni distinction et quelques soient leurs tendances politiques et idéologiques…Nous faisons de la médiation et mobilisons la communauté internationale et les organisations régionales africaines et autres afin d’appuyer les efforts consentis en faveur du règlement de la crise libyenne…».

«Le grand défi après la restauration de la sécurité et la stabilité reste le défi économique, celui de sortir de la dépendance au pétrole et au gaz. Au jour d’aujourd’hui, l’économie algérienne demeure inacceptablement liée aux hydrocarbures. D’ailleurs, les problèmes économiques nés de la baisse des cours de pétrole pourraient générer des problèmes sociaux», a-t-il réagi au sujet du nouveau gouvernement conduit par Abdelmadjid Tebboune, non sans tarir d’éloges à l’endroit de ce dernier. «Tebboune n’est pas à présenter. Il a été plusieurs fois ministre délégué auprès des Collectivités locales, ministre d’Habitat et wali», a-t-il dit.