Le défenseur central de l’EN, Carl Medjani s’est confié à un journal luxembourgeois à la veille du match retour du tour préliminaire de l’Europa League. Medjani s’est dit d’abord pas trop surpris par la qualité du jeu de l’adversaire de Trabzonspor. «On savait qu’ils n’avaient rien à perdre. Et nous, on n’était pas surpris non plus par notre niveau, nos recrues ne sont pas là, Bosingwa et Cardozo sont blessés, ce qui aurait fait la différence. Et puis, on a repris, il y a dix jours. Alors oui, on aurait aimé finir l’aller avec un score plus large, mais on ne s’est pas préparés de la meilleure des façons et il faut arriver à tenir 90 minutes dans un match comme ça. Au Luxembourg, il faudra faire le boulot et même plus encore.»
«Notre objectif numéro 1 est de faire un bon championnat»
Interrogé à propos de l’objectif de Trabzonspor cette saison, Carl Medjani dira : «L’objectif n° 1, c’est de faire un bon championnat. Le dernier, on l’a terminé à la 5e place et il sera difficile de jouer sur tous les tableaux, d’autant plus qu’en Turquie la Coupe commence en octobre avec une phase de groupes qui garantit au moins six matches. La saison passée, j’ai bouclé mon mois de décembre à 30 matches et la saison à 55. Nous, cette saison, on veut être dans le trio de tête, donc l’Europa League sera difficile à gérer en même temps. Si vous me demandez ce que je souhaiterais, ce serait de faire au moins aussi bien».
«A ce stade, des exploits, tout le monde peut en faire»
Carl Medjani n’écarte pas un exploit de Differdange dans ce match retour arguant du fait qu’en football tout demeure possible. «J’avoue que ça me parle moyen, ces exploits… De toute façon, aujourd’hui, à ce stade, des exploits, tout le monde peut en faire. Même en Afrique, avec l’Algérie, j’en vois de ces trucs… Non, tout ce que je peux faire, c’est leur tirer un grand coup de chapeau pour leur match aller. De toute façon, ils vont être obligés de se découvrir. S’ils veulent fermer, alors nous aussi, et on passera le tour ! Pour nous (demain), l’essentiel, ce ne sera pas de surclasser une équipe, mais juste de se qualifier.»
«Ces mêmes Luxembourgeois ont tenu en échec l’Algérie en 2010, donc…»
Avant de conclure, Medjani est revenu sur la confrontation amicale qu’il avait disputée contre le Luxembourg en 2010. Medjani révèle aussi qu’il ne sera pas en terrain inconnu face à des joueurs qu’il sait bagarreurs et prêts à tout donner pour renverser la vapeur. «Je suis très respectueux de ce championnat luxembourgeois qui offre une très belle alternative à tous ceux qui quittent le monde pro ou ont échoué à s’y maintenir. Quand je vois un Jean-Philippe Caillet, que je connais pour avoir fait quelques bouffes avec lui, ou un Gauthier Caron, qui était avec moi à Ajaccio et qui s’éclate aujourd’hui à Differdange, je trouve ça remarquable. Et puis je n’oublie pas que j’étais venu ici avec l’Algérie, pour affronter le Luxembourg et qu’on n’avait fait que 0-0 (Ndlr : le 17 novembre 2010). C’est super de voir tous ces joueurs prendre un tel plaisir sur le terrain après une journée de boulot !»