Douze contentieux viennent d’être engagés à l’encontre des laboratoires pharmaceutiques, a révélé Regue Benamar, directeur du contrôle a posteriori des Douanes algériennes, cité par l’APS. Le douanier n’a, néanmoins, pas indiqué les noms de ces laboratoires.
«Vous finirez par les connaître», s’est-il contenté de dire à l’APS, arguant qu’il ne faut pas «entraver le secret de l’instruction ». Il s’agit de majorations sur la valeur de médicaments importés, constatées par les Douanes algériennes à l’issue d’opérations de contrôle. En plus de ces laboratoires, bientôt d’autres opérateurs devront également être traduits devant la justice. «Nous préparons des contentieux qui seront engagés à l’encontre d’autres importateurs, je ne peux pas avancer les noms puisque nous sommes en pleine enquête», ajoute le responsable. Cette pratique frauduleuse a entaché, selon l’enquête réalisée au début de l’année par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, des opérations d’importation de 38 produits en 2011, cumulant 94 millions d’euros. «38 produits importés par presque autant d’opérateurs», a déclaré Ould Abbès à l’époque. Il y a moins de deux semaines, Sanofi-Aventis Algérie, filiale algérienne du pharmacien français a été déjà jugée pour la même infraction à la réglementation du change. Son DG, Thierry Lefebvre, fut condamné à une année de prison avec sursis, la responsabilité de l’entreprise établie. Elle a écopé d’une amende de l’ordre de 200 millions d’euros. Et Sanofi-Aventis Algérie risque même d’être épinglée, à nouveau, selon le même douanier : «Il se pourrait qu’il y aura d’autres contentieux qui seront relevés à l’encontre de cette entreprise, car il s’agit d’un contrôle a posteriori de l’ensemble des opérations d’importation de médicaments, effectuées par ce laboratoire.»
L. H.