Le Syndicat algérien de l’industrie pharmaceutique (SAIP) appelle les pouvoirs publics à réviser la gestion du marché des médicaments similaires et produits parapharmaceutiques. L’objectif étant, selon le syndicat, d’éviter qu’il y ait interférence entre ces produits et les médicaments originaux.
La prolifération de produits similaires et produits parapharmaceutiques et cosmétiques aux vertus médicinales, sur le marché, suscite l’inquiétude du Syndicat algérien de l’industrie pharmaceutique (SAIP). Ce dernier ne voit que de la supercherie dans ces produits importés en général et qui promettent de régler tous les maux. Se substituant aux médicaments originaux, ces produits, souligne le SAIP, qui n’ont pas de numéro d’enregistrement ni de dossiers cliniques, peuvent être très néfastes pour la santé des Algériens. Pour éviter toute interférence avec les vrais médicaments qui sont prescrits par un médecin et ne pas induire en erreur le citoyen, le SAIP, appelle les pouvoirs publics à définir les véritables indications de chacun de ces produits, cosmétiques, similaires et parapharmaceutiques. Le syndicat propose une coordination entre les différents ministères afin de réviser la gestion de ce marché. «S’il n’y aura pas une harmonisation de la réglementation qui permettra de barrer la route aux aventuriers et à l’importation de faux médicaments, nous risquons la catastrophe» estime-t-il. Le SAIP cite comme exemple, une pommade «MEBO», vendue en pharmacie et dans de grandes surfaces et fabriquée à base de cire d’abeille et d’huile de grains de sésame. Importée des Emirats arabes unis, elle est indiquée dans le traitement des brûlures de 1e, 2e et 3e degré ainsi que pour le pied diabétique, «alors qu’elle ne mentionne aucun numéro d’enregistrement du ministère de la Santé». «Cette pommade qui vante des vertus (pas moins de 10 classes thérapeutiques) n’a subi aucun essai clinique», souligne le syndicat qui parle «d’imposture et de charlatanisme» dans cette opération dont le but est de «s’enrichir sur le dos des gens qui ne peuvent pas se payer des médicaments ». Le syndicat qui rappelle que l’industrie pharmaceutique est actuellement «à l’ère des cellules souches et de la biotechnologie», alerte les pouvoirs publics et leur demande d’agir «contre l’importation de ces faux médicaments qui portent préjudice à la santé publique et l’économie nationale».
S. A.