En effet, 1 420 dénominations commerciales internationales (DCI), soit 4 500 marques sur les 5 000 enregistrées, constituent le contenu de la liste actuelle des médicaments remboursables.
Un arrêté, modifiant et complétant l’arrêté du 6 mars 2008 fixant la liste des médicaments remboursables par la Sécurité sociale, a été signé par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Ce nouveau texte modifie et complète la liste des médicaments remboursables par les organismes de Sécurité sociale. Parmi les nouveaux produits remboursables, on cite notamment l’Insuline Lispro 25 et 50%, l’insuline Lispro Protamine 50 et 75% et l’insuline Glulisine.
De nouveaux anti-infectieux sont aussi concernés par le remboursement. Il s’agit de l’Ofloxacine et de l’Azithromycine, commercialisés sous forme dihydratée. C’est aussi le cas du Gadopentetate et du Dimeglumine, qui sont remboursables uniquement sur prescription du médecin radiologue et après accord préalable de l’organisme de Sécurité sociale. Le Gadoterate de Meglumine, le Gadodiamide et le Gadobutrol sont aussi remboursables uniquement sur prescription du médecin radiologue et après accord préalable de la CNAS.
L’Ondansetron (motricité digestive) est remboursable uniquement sur prescription des services hospitaliers spécialisés prenant en charge les patients souffrant de cancer.
Ainsi les conditions de remboursement ont été modifiées pour 22 médicaments.
Pour l’indication insuffisance cardiaque, le remboursement des Bêtabloquants n’intervient que sur prescription initiale hospitalière d’un médecin spécialiste en cardiologie et en renouvellement de la prescription initiale sur prescription de tout médecin spécialiste en cardiologie.
L’acide acétylsalicyque est remboursable uniquement sur prescription des médecins spécialistes en cardiologie, en chirurgie cardiovasculaire et en médecine interne.
Dans toutes ces situations, le remboursement ne peut être accordé au-delà de 12 mois de traitement sans accord préalable de l’organisme de Sécurité sociale.
Le Desopressine est remboursable uniquement pour les traitements du diabète insipide, de l’énurésie nocturne chez l’enfant de plus de 6 ans, avec accord préalable de l’organisme de Sécurité sociale pour le remboursement au-delà de 3 mois de traitement consécutifs.
Pour les antibiotiques, le Cefixime est remboursable dans les surinfections bactériennes des bronchites aiguës, exacerbations des bronchites chroniques et pneumopathies.
Il est remboursé sur prescription hospitalière pour les seuls cas sévères ou à risque de complications ayant été hospitalisés, sinusites et otites aiguës, après échec d’une antibiothérapie de première et deuxième intentions, pyélonéphrites aiguës sans uropathie, infections urinaires basses compliquées ou non, après échec d’une antibiothérapie de première intention ou sur preuve du profil de sensibilité et de résistance bactériologique (antibiogramme).
Le remboursement des médicaments se faisant sur la base du tarif référentiel, ce qui poussera davantage les malades à opter pour le médicament générique.
Rappelons que le système du tarif de référence a été mis en place depuis 2006 pour une catégorie de médicaments, puis élargi en 2008 à certains autres médicaments. Ce système vise à permettre une baisse des prix du médicament. Le gouvernement est déterminé à encourager l’utilisation des médicaments génériques.
L’objectif de ces mesures est de maîtriser la facture destinée au remboursement des dépenses des assurés sociaux dans l’achat des médicaments.
Une facture qui ne cesse de progresser d’année en année et qui représente 50% des dépenses globales de la Sécurité sociale.
S.S.
Relance du complexe Antibiotical de Médéa : Le partenariat incontournable
Le groupe Saidal compte ouvrir 5 nouvelles unités à travers le pays en vue d’augmenter la production qui devrait dépasser 155 millions d’unités-vente à l’horizon 2014.
Dans le cadre du redéploiement de l’activité de ses unités de production disséminées à travers le pays, le complexe Antibiotical de Médéa, filiale du groupe pharmaceutique Saidal, a injecté deux milliards de DA pour le développement d’une nouvelle gamme de produits antibiotiques.
Plusieurs ateliers de fabrication ultra- modernes sont en cours de réalisation au sein du complexe, à la faveur de cet investissement consenti par le groupe Saidal. Cette enveloppe financière permettra de doter l’actuel complexe de cinq ateliers de fabrication d’où sortira, d’ici l’horizon 2015, une nouvelle famille d’antibiotiques qui viendra étoffer la gamme déjà produite sur place, composée de plus de 80 produits pharmaceutiques.
Le complexe Antibiotical compte, à travers cet investissement, consolider, d’une part, sa place sur le marché du produit pharmaceutique, notamment dans le segment des antibiotiques, et diversifier, d’autre part, ses produits dans l’optique d’une rentabilisation optimale de son outil de production. En se rendant jeudi dernier à ce complexe pour une visite d’inspection et de travail, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a annoncé la «reprise en main» de ce dernier en vue d’en faire «une référence en matière de production pharmaceutique en Afrique».
S’exprimant à l’occasion de la présentation d’une nouvelle gamme de traitement antidouleur pour les personnes atteintes de cancer, le ministre a indiqué que son département compte reprendre en main ce fleuron de l’industrie pharmaceutique nationale, dont les capacités restent sous-exploitées en dépit de son potentiel à couvrir une grande partie de la demande en produits antibiotiques exprimée sur le marché national. «Nous œuvrons, avec le concours du ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, à faire de ce complexe une référence continentale en matière de production pharmaceutique et lui permettre ainsi de reconquérir les parts de marché qu’il a perdues au profit de l’industrie pharmaceutique étrangère », a notamment affirmé M. Ould Abbés.
Un «Business Plan» couvrant les exercices 2012, 2013 et 2014
Le premier responsable du secteur a révélé dans ce contexte que des contacts ont été entamés avec des investisseurs chinois pour la réalisation, à l’intérieur de ce site pharmaceutique, d’une unité de production de matières premières entrant dans la fabrication de produits pharmaceutiques divers. M. Ould Abbès a invité, par ailleurs, les responsables du complexe Antibiotical à élaborer un «Business Plan», couvrant les exercices 2012, 2013 et 2014, afin de l’intégrer dans le plan d’organisation futur de la production pharmaceutique du pays, soulignant que la réorganisation du secteur de la production pharmaceutique est appelée à «mettre un terme au flou dans lequel travaillaient auparavant de nom- breux producteurs ».
Il y a lieu de noter que Saidal opte pour une nouvelle stratégie d’extension et de modernisation des unités de production du Groupe parallèlement à la réalisation de nouvelles unités.
Ainsi le groupe compte améliorer le marché des médicaments en Algérie et raffermir la place de l’entreprise en matière de production de médicaments génériques et de réduction de la facture d’importation.
A travers cette nouvelle stratégie, le groupe Saidal vise un objectif bien précis, celui de couvrir le marché national des médicaments à 40% en termes de volume et à 20% en termes de valeur. Rappelons que la capacité actuelle du groupe est de 15% en termes de volume et 7% en termes de valeur.
Premier producteur national en volume, le groupe comptait développer le partenariat avec des leaders mondiaux, car la production des classes thérapeutiques innovantes que le Saidal compte engager, nécessite un savoir-faire particulier et un transfert de technologie à l’image de la biotechnologie.
Les responsables de Saidal indiquent que leur groupe dont le chiffre d’affaires a atteint les 110 millions d’euros, couvre le tiers du marché des médicaments au niveau national. Ce groupe a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires estimé à 11,5 milliards DA, soit une augmentation de 8% par rapport à l’année 2009.
Le marché du médicament est prometteur, grâce aux opportunités d’investissement qu’il offre. Il représentait plus de deux milliards de dollars. Un chiffre appelé à augmenter de 10 % chaque année, ce qui devrait inciter les responsables du secteur à multiplier les formes de partenariat.
Sarah SOFI