Médicaments produits localement: L’Unop réclame la hausse des prix

Médicaments produits localement: L’Unop réclame la hausse des prix

L’étude a montré que les prix des médicaments fabriqués en Algérie sont très bas.

L’Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (Unop) a dévoilé, hier, les résultats d’une étude comparative des prix, réalisée, à sa demande, par le cabinet international de référence pour la fourniture d’informations et des statistiques des marchés pharmaceutiques internationaux (IQVA).

Cette étude de Benchmarking qui a concerné 9 pays des régions méditerranéenne et européenne, Algérie, Maroc, Tunisie, France, Espagne, Belgique, Grèce, Turquie et Royaume-Uni, a démontré que les prix des médicaments fabriqués en Algérie figurent parmi les plus bas par rapport à ces pays.

Le taux de la hausse des prix varie, selon le pays, entre 15 et 30%.

“Les résultats de cette étude apportent la démonstration claire que, a contrario des idées reçues, les prix de nos médicaments figurent de manière quasi systématique parmi les plus  bas”, regrette Abdelouahab Kerrar, qui dénonce la “discrimination” des produits locaux par rapport aux produits importés dont les prix sont libres. L’Unop est pour la révision de la nomenclature des prix administrés des médicaments localement produits.

La revendication s’appuie sur la dévaluation du dinar qui fait que la matière première importée coûte cher, puisque payée en devises. “Dans un contexte où l’inflation affecte nos coûts de fabrication et met en péril la rentabilité de nos entreprises et les emplois qu’elle crée, le gel administratif des prix est une grave menace pour la viabilité de l’ensemble de la filière pharmaceutique nationale”, alerte l’Unop tout en mettant en garde que cette situation risque, a priori, “d’impacter la qualité des produits mais aussi leur disponibilité”.

Aux autorités qui mettent en avant l’argument de “préserver les équilibres” des caisses de sécurité sociale, l’Unop rappelle que “ce sont les performances des producteurs nationaux qui ont permis de mettre sur pied le système des prix de référence et, ce faisant, de tirer vers le bas l’ensemble des prix des médicaments dans notre pays”.

Ce qui, ajoute-t-on, “a servi de support à une politique publique d’accès élargi aux soins tout en préservant la viabilité des caisses de sécurité sociale”.

Or, avertit l’organisation, “une pression à la baisse n’est pas extensible à l’infini et tout dommage affectant l’industrie nationale du médicament serait, in fine, une nouvelle néfaste pour ces caisses et pour la politique nationale de santé publique en général.”