Les importations de l’Algérie de produits pharmaceutiques ont atteint durant le premier semestre de l’année en cours près de 1,2 milliard de dollars (usd), contre près de 953,6 millions usd, en hausse de 25,83%, indique-t-on auprès des Douanes algériennes.
En revanche, les quantités globales des produits pharmaceutiques importées, sont estimées à 13.960 tonnes contre 17.822 tonnes durant la même période de comparaison, en baisse de 21,67%, précisent les chiffres des Douanes obtenus par l’APS.
La hausse de la facture d’importation a été dopée, essentiellement, par l’augmentation en valeur de plus de 26% des importations des médicaments à usage humain et de plus de 23% des produits para-pharmaceutiques, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes.
La valeur des médicaments à usage humain a été estimée à 1,15 milliard usd durant les six premiers mois contre 910,44 millions usd durant la même période en 2013, en hausse de 26,46%, détaille encore le centre.
La facture des médicaments à usage humain reste la plus « importante » de la valeur globale des importations. Elle a représenté, durant le premier semestre 2014 environ 96% du volume global des achats de l’Algérie à l’étranger en produits pharmaceutiques.
Les quantités importées des médicaments à usage humain sont passées de 16.818 tonnes à 13.067 tonnes, en baisse de 23,30% durant la même période de comparaison déjà relevée.
Les importations des produits parapharmaceutiques ont enregistré une augmentation en valeur de 23,20% durant le premier semestre 2014 par rapport à la même période de l’année dernière, totalisant 33,44 millions usd (600 tonnes) contre 27,14 millions usd (625 tonnes), relève le centre.
Pour les médicaments à usage vétérinaire, les achats de l’Algérie de l’étranger, durant le premier semestre 2014 ont reculé de 5,47% en valeur, s’établissant à 15,12 millions usd (291 tonnes) contre plus de 16 millions usd (377 tonnes).
La production locale, qui représente actuellement 40% du marché national, devrait atteindre 65% en 2015, selon les prévisions des professionnels qui estiment que le potentiel pharmaceutique national actuel permet d’atteindre cet objectif, notamment, avec les projets e cours de réalisation d’investissement dans le secteur.
Afin de réduire la facture des médicaments importés et garantir une couverture sanitaire globale à moindre coûts, les autorités publiques se sont engagées à atteindre un taux de production locale de 70% dans les prochaines années.
« Si les projets d’investissement dans le domaine de l’industrie pharmaceutique se concrétisent, ils permettront de placer l’Algérie en position de force non seulement pour couvrir le marché national mais surtout pour exporter », avait affirmé dernièrement, le président de l’Union nationale des opérateurs de la Pharmacie (Unop), Abdelouahed Kerrar.
Il a précisé qu’il existe actuellement des investissements « importants » dans le domaine, un nombre d’unités de production opérationnelles estimé à 70 et 117 projets en cours de réalisation ou des intentions d’investissement officiellement recensés.
Le marché national du médicament est estimé à plus de 2,5 milliards de dollars dont 1,85 milliard dollars d’importation et le reste de production locale, dont 84% reviennent au secteur privé et 16% au public.
En 2013, les importations algériennes en produits pharmaceutiques ont totalisé 2,28 milliards usd en 2013 (+1,96%), alors que les quantités ont reculé de 6,74% pour totaliser 33.389 tonnes par rapport à 2012.