Cette déclaration du ministre, faite hier, est malheureusement démentie par la triste réalité constatée dans nos pharmacies. De nombreux malades n’arrivent plus à se soigner faute de médicaments. La liste de ces derniers est longue et touche à plusieurs maladies chroniques. Quand nos ministres vont-ils arrêter de faire de la démagogie et accepter d’affronter les problèmes ? C’était hier, lors d’une rencontre ayant regroupé au siège de l’Apw de Tipasa, Mohamed Boudiaf avec les cadres de son secteur, en marge de sa visite de travail effectuée au niveau de la wilaya. S’adressant aux responsable de son secteur, le ministre a été ferme au sujet des médicaments «il n’y a pas de pénurie. C’est une rumeur ! Certains ont des intérêts à la faire circuler» a-t-il indiqué.
Catégorique, le ministre a assuré qu’aucun médicament ne manque «nous avons un stock de sécurité de 9 mois pour les hôpitaux. Notre marché a exprimé le besoin de 40 000 boîtes. Nous en avons ramené 55 000 au mois de mai d’un laboratoire, 55 000 au mois de juin. 100 000 boîtes seront reçues durant ce mois de juillet du même laboratoire, 25 000 d’un autre laboratoire et 10 000 pour le mois d’août», a-t-il assuré. S’adressant aux gestionnaires, il a été ferme «si à n’importe quel responsable qui a un bon de commande de traitements, on lui répond au niveau de la Pharmacie centrale hospitalière (Pch) qu’ils n’existent pas, tenez moi au courant !», a-t-il dit.
Par ailleurs, et concernant le plan de sécurité des établissements de santé, dont les urgences, le ministre a incité les gestionnaires au recours aux sociétés de gardiennage «il faut recruter d’ex-militaires, ex-gendarmes et ex-policiers déjà expérimentés pour assurer la sécurité et reprendre l’ordre au niveau des structures de santé en cas de problèmes comme les 2 récentes agressions vécues aux urgences de Tipasa», a-t-il repris. Boudiaf a également appelé à l’application de la nouvelle carte sanitaire juste après le Ramadan, le suivi des inspections 24/24h ainsi que la reprise du projet de l’établissement et des contrats de performance par les gestionnaires de la santé.
Les menaçant de visites inopinées, il a insisté sur la présence sur place des gestionnaires avec le respect des heures de travail afin de donner l’exemple au personnel (médecins, infirmiers…). Boudiaf a mis en garde contre le fait que des médecins déposent des certificats médicaux lors du service civil et activent chez le privé «je ne tolèrerai plus cela. Les concernés seront limogés de leurs postes en plus de la fermeture de la structure de santé où ils pratiquent», a-t-il menacé, insistant sur le respect des heures de travail des polycliniques concernées par le 24/24h ou 8h/20h afin de permettre au citoyen de traiter à tout moment.
Lors de la mise en service du nouveau scanner de l’hôpital de Koléa, Boudiaf a instruit sur l’entretien de l’équipement matériel médical dans tout établissement public de santé publique afin de ne plus pénaliser le malade «toute panne ne sera plus tolérée notamment celle du scanner», a-t-il mis en garde. Dans ce même hôpital, il a procédé au lancement de l’Unité de l’hospitalisation à domicile pour la prise en charge de certains cas de malades hors hôpital. S. L.