Médicaments génériques,100 millions d’euros pour booster la production

Médicaments génériques,100 millions d’euros pour booster la production

Réduire à tout prix la facture du médicament

Trois usines devront être lancées à El Harrach/Zemirli, Constantine et Cherchell, afin de booster la production nationale en médicaments génériques.



Engagé dans le projet du développement national en termes d’autosuffisance en médicaments génériques, le groupe public pharmaceutique Saidal, a signé, jeudi dernier, à l’hôtel El Aurassi, trois contrats de réalisation d’usines avec Emte/Espagne à Constantine, Bonatti/Italy à Cherchell et l’entreprise locale, Softal/Algérie à El Harrach/Zemirli pour le renforcement des capacités de production locale en médicaments génériques. Le montant des trois usines est estimé à 100 millions d’euros. Quant au délai de réalisation, il est respectivement de 17, 21 et 24 mois pour les trois entreprises. Avec ces nouvelles réalisations, les capacités de production du groupe Saidal, augmenteront de 75% et permettront de réduire les tensions enregistrées sur le marché du fait d’une demande croissante dans ses gammes de produits, notamment les produits concernant l’oncologie et tous les autres produits répondant aux besoins de la santé publique.

Par ailleurs, la mise en oeuvre de ces trois contrats de réalisation intervient dans le prolongement des contrats de partenariats internationaux, portant sur l’insuline pour l’usine de Constantine et l’oncologie à Sidi Abdellah à Alger, dont les projets ont été conclus au cours de l’année 2012, a-t-on indiqué dans un document rendu public. Tenant compte de l’importance du projet, le ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari et Chérif Rahmani, ministre de l’Industrie ont souligné, la volonté de l’Etat, d’aller de l’avant pour garantir la production des besoins du marché national. «La signature des trois contrats est un signal fort de l’Etat qui s’engage à appuyer l’industrie pharmaceutique, afin d’améliorer la disponibilité des médicaments à un taux de 70%», a déclaré le ministre de la Santé en marge de la cérémonie de signature des trois conventions. Il affirmera que «malgré cela, l’Algérie, restera toujours dépendante de l’importation de la matière première pour la production des médicaments». Interrogé sur la problématique de la pénurie récurrente des médicaments, le ministre de la Santé a dit «qu’il n’y a pas de pénurie du médicament en Algérie». De son côté, Cherif Rahmani a tenu à souligner la nécessité de changer l’image de l’Algérie, qui doit passer d’un pays consommateur à celle d’un pays producteur de médicaments. A noter que toutes les actions engagées par le secteur de la santé et de l’industrie nationale, participent à la volonté de l’Etat et du ministère de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion des investissements en particulier, de négliger aucune possibilité pour redynamiser les filières industrielles et de soutenir la substitution aux importations, pour en faire un axe essentiel du processus de diversification de l’économie nationale, tout en encourageant la création des milliers d’emplois dans tous les secteurs. Sur un autre chapitre, M.Chérif Rahmani a indiqué que l’industrie pharmaceutique avait enregistré 62 nouvelles unités ces cinq dernières années. Il a précisé que les trois nouveaux marchés signés jeudi feront passer le chiffre d’affaires du groupe de 12 milliards de dinars actuellement à 40 milliards de dinars en 2015.