La médiation en Algérie est une nouvelle fonction
L’objet est de faire un état de la question de la médiation judiciaire en Algérie et de proposer ensemble quelques pistes d’amélioration de son fonctionnement.
En coordination avec le ministère de la Justice et avec l’aide de l’Union européenne «Programme d’action P3A», et la participation d’experts européens, l’Association nationale des médiateurs judiciaires organise depuis hier sa première session de la formation des formateurs à l’Ecole supérieure de la magistrature.
Un concept de médiation qui participe au programme de réforme judiciaire en tant que processus à la pratique classique judiciaire en vue du règlement amiable des litiges.
«Il s’agit là de former des formateurs pour améliorer les techniques de médiation des médiateurs qui seront formés, puis formeront à leur tour d’autres médiateurs. Ils sont au nombre de près de 600 à l’échelle nationale», indique Boubekeur Belacel, coordinateur des commissions permanentes des médiateurs auprès de l’Association nationale des médiateurs judiciaires. «La formation en question est scindée en deux phases de 12 jours l’une. La première session portera sur les techniques de la médiation et la seconde sur la formation des formateurs», poursuit-il.
En d’autres termes, il s’agit là d’ une mise à niveau de la médiation algérienne pour qu’elle puisse atteindre les standards européens. «L’initiative rentre dans le cadre d’un programme de coopération entre l’Union européenne et l’Algérien à travers le projet P3A. Ce programme est conçu pour et en étroite relation avec Maître Boukhelkhal Ali, président de l’Anmja», souligne Maitre Evelyne Meissirel, médiatrice, formatrice et membre du conseil de l’Ordre des avocats du barreau de Bruxelles. «L’objet est de faire un état de la question de la médiation judiciaire en Algérie et de proposer ensemble quelques pistes d’amélioration de son fonctionnement», conclue-t-elle. Enfin, durant 12 jours, les futurs formateurs des médiateurs algériens auront à suivre un programmes des plus riches et qui sera présenté par les plus grands experts en médiation.
Pour rappel, la médiation en Algérie est une nouvelle fonction qui fut créée dans le cadre de la réforme judiciaire. Une fonction qui permet d’alléger les charges de des tribunaux.
Le médiateur a la charge l’étude des dossiers avant leur présentation au magistrat instructeur. En un mot, le médiateur a pour mission le traitement des conflits entre les parties adverses, d’abord pour gagner du temps, ensuite pour éviter que des dossiers traînent…