Medelci réitère l’attachement de l’Algérie à l’intégrité territoriale de la Libye et du Mali

Medelci réitère l’attachement de l’Algérie à l’intégrité territoriale de la Libye et du Mali

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci a réitéré mercredi l’attachement de l’Algérie à l’intégrité territoriale de la Libye et du Mali suite aux derniers développements dans ces deux pays. Invité de la chaîne I de la Radio nationale, M. Medelci a précisé que « la Libye s’attelle actuellement à créer de nouvelles institutions.

Mais la première priorité étant la question de la sécurité, l’Algérie se devait, par conséquent, d’établir une coopération concrète et effective susceptible d’aider ce pays frère à recouvrer sa sécurité et sa stabilité ». Récemment, les ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont tenu une rencontre au Caire en marge d’une réunion ministérielle de la Ligue arabe qui a été sanctionnée par une déclaration soulignant la nécessité du respect de l’intégrité territoriale de la Libye », a rappelé M. Medelci, indiquant que la position de l’Algérie « renforce cette intégrité territoriale », l’objectif de la révolution libyenne étant « de conforter l’intégrité territoriale de la Libye et non le contraire ».



Concernant la situation dans le nord du Mali, M. Medelci a souligné que l’Algérie « a de tout temps joué pleinement son rôle » pour trouver une solution au conflit opposant les Azawad et le gouvernement malien. « Nous œuvrons à ouvrir un dialogue entre toutes les parties concernées, y compris le gouvernement malien pour le règlement de cette crise », a-t-il précisé, relevant « la profonde préoccupation » de l’Algérie quant aux évènements survenus récemment dans le nord du Mali.

M. Medelci a, dans ce contexte, souhaité que ces évènements tragiques marquent « le début de la fin des violences dans la région et le début d’un dialogue entre les parties concernées pour le règlement des problèmes posés, sur la base du respect de l’intégrité territoriale du Mali ». « Un effort supplémentaire du gouvernement malien s’impose pour répondre aux besoins de cette région qui nous est chère », a-t-il ajouté. S’agissant de la situation dans la région du Sahel, M. Medelci estime que la crise libyenne « s’est aggravée notamment avec la prolifération d’armes et le transfert illégal de fonds ».

Sur la base de cette nouvelle situation, l’Algérie « a pris une initiative qui lui a permis de convaincre ses partenaires internationaux que la sécurité du Sahel concerne les pays de la région en premier lieu », a-t-il précisé. Toutefois, cela n’empêche pas les partenaires internationaux d’apporter une assistance aux pays de la région, à travers une coopération en matière de formation,

d’échange d’informations et de lutte antiterroriste. Cette démarche a été initiée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a-t-il souligné, ajoutant « nous œuvrons de concert avec les pays du champ à renforcer cette méthodologie à la faveur de notre coordination et de la coopération avec les autres partenaires ».

Abordant les relations entre l’Algérie et le Maroc, M. Medelci a indiqué que celles-ci connaissaient « une nouvelle ère de coopération bilatérale dans la plupart des secteurs ». Concernant l’ouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc, le ministre a estimé que « cette question sera examinée dans le contexte des développements globaux que connaissent les relations bilatérales et trouvera une solution à même de satisfaire tout le monde ».

Concernant la crise en Syrie, M. Medelci a évoqué la dernière réunion du Caire ayant permis l’évaluation de la situation en Syrie et « une concertation positive » entre les Etats arabes et la Russie sur cette question, tout en réaffirmant la nécessité de mettre un terme à la violence, quelle que soit son origine, et de créer un mécanisme pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays, tout en préparant le terrain à un dialogue national inclusif ». Il a souligné l’importance pour la Ligue arabe d’ »assumer son rôle de médiateur dans la crise syrienne, loin de toute ingérence étrangère ».

La position de l’Algérie quant à cette crise repose sur le principe du respect de la liberté des peuples de choisir leurs dirigeants, a-t-il rappelé. De ce fait, « nous traitons avec les Etats et non avec les régimes », a-t-il dit. La crise en Syrie sera à l’ordre du jour du sommet arabe prévu fin mars à Baghdad, a souligné le ministre, confirmant la participation de l’Algérie à ce sommet.