Les médias français s’attarderaient plus sur les problèmes que vit l’Algérie que sur les mutations positives dont elle serait le centre. C’est cette appréciation qu’a développée hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
En effet à l’issue d’entretiens qu’il a eus avec Bernard Derosier, président du groupe parlementaire d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale française, Medelci a, dans un point de presse, déclaré espérer que le « regard des médias français soit plus ouvert » sur les événements qui secouent le monde en général et l’Algérie en particulier. « Nous nous sommes exprimés à ce que ce regard (des médias français) soit plus ouvert, qui ne se focalise pas simplement sur les problèmes », a-t-il dit.
Et de poursuivre « beaucoup d’Algériens, que ce soit en Algérie ou en France, qui suivent les médias français, aimeraient pouvoir (via ces médias) découvrir l’Algérie réelle et non pas l’Algérie vue à travers des prismes, quelque fois déformants ». Pour Medelci « le regard des médias français sur ce qui se passe dans le monde et singulièrement sur ce qui se passe dans notre région » donne une importance quelque fois excessive à ce qu’il ne l’est pas. Abordant la question de l’ouverture des médias en Algérie, le chef de la diplomatie algérienne a estimé que « le processus d’ouverture médiatique devrait nous permettre de parler de notre pays autrement qu’à travers des prismes déformants, sans cacher en aucune manière les problèmes et en même temps en montrant ce qu’il y a dans ce pays comme potentiel humain, comme avancée et envie d’aller encore plus loin ».
Rassurant ses interlocuteurs français, notamment les députés français, Medelci s’est dit convaincu que l’Algérie, ira « toujours vers le meilleur de manière continuelle vers le système républicain, et notre pays est bien parti dans ce sens ». Pour sa part Bernard Derosier a estimé qu’ « il y a des échanges qui se font (entre les deux pays), nous sommes, a-t-il ajouté, ici avec la volonté de retourner en France avec une meilleure image possible de l’Algérie c’est ce à quoi nous avons à nous employer ».
Selon le président du groupe parlementaire d’amitié France-Algérie cette rencontre « nous a permis de témoigner de notre volonté, nous députés français, de renforcer les liens entre l’Algérie et la France, pour permettre à ce que les relations entre les deux pays, qui sont plutôt bonnes, soient encore meilleures (…) en évitant la langue de bois et en allant directement au fait des problèmes ».
Par : FOUAD LAMENI