L’approche que s’apprête à mettre au point les participants à la réunion de Bamako n’est ni algérienne, ni française ni américaine, mais elle est plutôt globale, a soutenu le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci lors d’un point de presse animé conjointement avec son homologue égyptien, Mohamed Kamel Amr.
“La réunion de Bamako se proposait de mettre au point une approche stratégique pour le règlement de la crise au Mali après l’adoption de la résolution 20-71 du Conseil de sécurité”, a affirmé M. Medelci, ajoutant que cette approche était globale et avait été approuvée par toutes les parties.
A cette occasion, le ministre s’est dit convaincu que “le document élaboré par l’Union africaine (UA) et que nous avons examiné de concert à Bamako est un document équilibré qui présente une approche stratégique globale pour le règlement de la crise au Mali”.
“Il est impossible d’aboutir à un règlement crédible de la crise dans le nord du Mali loin du dialogue entre Maliens” a estimé le chef de la diplomatie, ajoutant que la solution préconisée lors de la réunion de Bamako était basée “en premier lieu sur l’octroi d’aides au gouvernement et aux autorités maliens pour leur permettre de reprendre le contrôle et de se redéployer sur le tout le territoire du Mali”.
Dans le même contexte, la lutte antiterroriste devra être une priorité pour tous les participants à cette réunion ainsi que le principe que cette lutte se fasse par tous les moyens. Comprendre les moyens militaires y compris, comme souligné par tous les participants.
A ce titre, l’Algérie n’a pas eu besoin d’opérer des changements dans sa position défendue depuis le début de la crise puisqu’il n’a jamais été question de baisser les bras devant les groupes terroristes armés et les trafiquants et criminels de tout acabit qui occupent le nord du Mali, mais plutôt de faire la différence entre ces hordes de criminels et les citoyens maliens, particulièrement touareg qui ont des revendications légitimes à satisfaire.
D’ailleurs, lors de cette rencontre de Bamako, il a été convenu “de tenir sérieusement compte des problèmes dont souffrent quotidiennement les Maliens, des problèmes humanitaires très graves”, selon Medelci, affirmant que les participants s’étaient engagés à “prendre toutes les mesures nécessaires pour aider les Maliens”.
