Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné devant les Nations unies les engagements de l’Algérie dans de profondes réformes politiques, économiques et sociales qui ne manqueront pas de contribuer à l’approfondissement du processus démocratique dans le pays.
Dans son discours, prononcé au nom du président de la République, lors du débat général de la 66e assemblée générale de l’ONU, M. Medelci a soutenu que ces réformes, en raison de leur ampleur, sont porteuses d’avancées cruciales dans la consécration et le renforcement de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué que sur les plans politique et institutionnel, les réformes engagées par l’Algérie prévoient une révision constitutionnelle, la promulgation d’une nouvelle loi sur l’information, la dépénalisation du délit de presse et l’ouverture de l’audiovisuel.
«Il s’agit aussi de la révision de la loi sur les parties politiques, la révision de la loi électorale et le renforcement de la représentation des femmes dans les instances électives», a-t-il poursuivi.
Il a tenu à préciser que l’ensemble de ces réformes politiques traduisent «la ferme volonté» du gouvernement algérien de «promouvoir les droits de l’homme dans leur acception la plus large, ainsi que cela a été affirmé à l’ensemble des rapporteurs spéciaux qui ont visité l’Algérie depuis novembre 2010». Outre, les mesures décisives engagées pour l’amélioration du climat des affaires et la valorisation du rôle des entreprises,
il a affirmé que l’Algérie, soucieuse du devenir de sa jeunesse, a multiplié les programmes d’aide pour favoriser l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Abordant la conjoncture politique traversée actuellement par des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, M. Medelci a fait valoir que l’Algérie réitère son appel à un règlement politique des événements en cours ainsi qu’à la liberté, à la justice et à la démocratie dans le respect de la légalité internationale et la souveraineté de chaque pays.
L’Algérie espère un retour rapide à la paix en Libye
S’agissant de la Libye, le ministre a indiqué que l’Algérie espère un retour rapide de la paix et la formation d’un gouvernement représentatif de l’ensemble des composantes du peuple libyen. «Nous restons convaincus que la stabilité de la Libye est un élément fondamental pour
la stabilité de la région», a-t-il insisté. Par ailleurs, il a évoqué la question du Sahara occidental pour laquelle, a-t-il dit, tout doit être fait pour privilégier la voie du dialogue et de la négociation pour permettre au peuple sahraoui d’exprimer librement son droit à l’autodétermination.
«C’est dans ce contexte que l’Algérie réaffirme son engagement à apporter son plein soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel et appelle les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à faire preuve d’esprit de responsabilité pour le règlement de ce conflit qui n’a, hélas, que trop duré», a-t-il ajouté.
L’autre principal volet, abordé par M. Medelci, a concerné la lutte contre le terrorisme, dont le succès, a-t-il insisté, dépendra dans une grande mesure de la capacité collective de la communauté internationale à renforcer l’arsenal juridique, à améliorer les capacités logistiques et à asseoir une coopération internationale plus déterminée dans cette lutte.
A ce propos, il a souligné que l’Algérie insiste sur la triple nécessité de parvenir aux compromis nécessaires pour hâter l’adoption de la convention globale sur la lutte contre le terrorisme, d’adopter un Protocole sur l’interdiction du payement des rançons aux groupes terroristes et d’empêcher l’utilisation à des fins criminelles des technologies de l’information et de la communication.
Synthèse Manal C