Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et son homologue tunisien, Mohamed Mouldi Kéfi, ont insisté samedi à Alger sur le fait que le dialogue politique reste la seule voie de sortie de crise en Libye.
Dans une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion de 6e session de la commission de concertation politique entre l’Algérie et la Tunisie, les deux ministres ont insisté sur la nécessité de privilégier « le dialogue politique entre l’ensembles des parties libyennes » pour aboutir à une solution à la crise en Libye.
Ils ont appelé notamment à appuyer les différentes initiatives et efforts pour une « solution pacifique de la crise libyenne, et à leur tête la feuille de route de l’Union africaine (UA) », tout en exprimant leur opposition à l’option des armes pour régler ce problème. Medelci a ainsi réaffirmé que « la voie politique demeure la seule voie de sortie de crise », soulignant que « la démonstration se fait un peu partout sur la vanité de la solution militaire ». Il a appelé à cet effet à exploiter toutes les propositions menant vers une issue pacifique de la crise, et leur tête l’accord cadre établi lors du dernier sommet de l’UA tenu à Malabo (Guinée-Equatoriale).
Medelci a en outre réaffirmé la nécessité de respecter les résolutions de l’ONU sur la Libye, notamment en ce qui concerne l’embargo sur les armes, en répondant à une question sur un « largage d’armes’’ pour armer les Libyens. Il déclaré à ce propos « ce qui va faire l’histoire ce sont ceux qui aident les Libyens à reprendre le langage de la paix et pas ceux qui les aident à s’armer pour s’entretuer ». De son coté le ministre tunisien a salué les efforts déployés par l’Algérie pour le règlement du conflit libyen, s’exprimant également en faveur d’une solution politique, affirmant que « la voie militaire n’est pas la meilleure solution, et elle ne sert ni la Libye, ni l’Algérie et la Tunisie » étant des pays frontaliers.
Appelant à accélérer les efforts pour régler le problème le plus rapidement possible, Kéfi a affiché son attachement à la feuille de route de l’UA et les propositions de Malabo, soutenant qu’elles « ouvrent la voie à une solution pacifique et acceptable ». Concernant le conflit au Sahara occidental, il a indiqué qu’il suivait « de près » les différentes réunions. « Nous souhaitons qu’une solution soit apportée le plus tôt possible à cette question, et nous attendons le prochain round de négociation que nous espérons, sortira de nouvelles idées plus constructives », a-t-il dit. Le ministre tunisien des AE a entamé samedi après-midi une visite de travail de trois jours à Alger pour présider avec son homologue algérien, les travaux de la 6e session de la commission de concertation politique entre l’Algérie et la Tunisie.
Sur un autre plan, M. Medelci a exprimé la volonté de l’Algérie de soutenir le Nord et Sud Soudan, qui a proclamé son indépendance samedi dernier, ce qui signifie que l’Algérie reconnaît ce nouvel état