L’Algérie et la France considèrent que le règlement de la crise libyenne ne peut se réaliser qu’à travers une solution politique, a déclaré jeudi à Alger, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci.
« Concernant la crise libyenne, nous sommes d’accord pour considérer que la situation en Libye ne peut se régler qu’à travers la solution politique », a précisé M. Medelci lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue français, M. Alain Juppé.
Interrogé sur la position de l’Algérie concernant la crise libyenne, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que cette position découlait des positions de la Ligue des Etats arabes et de l’Union africaine (UA), cette dernière ayant tracé une feuille de route pour une sortie de crise dans ce pays. « Par conséquent, c’est une position collective que l’Algérie adoptera lorsqu’il s’agira de reconnaître le Conseil national libyen de transition (CNT) », a fait savoir M. Medelci.
A une question sur d’éventuelles pressions exercées sur l’Algérie pour expulser l’ambassadeur libyen à Alger, le ministre a rejeté en bloc l’existence de telles pressions, soulignant que l’Algérie était souveraine dans ses décisions.
« L’Algérie dispose d’une ambassade en Libye car ce pays est membre de l’ONU et Tripoli est toujours sa capitale », a-t-il dit, avant d’ajouter que les relations de l’Algérie avec la Libye étaient conformes aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
A propos de la situation au Sahel, il a souligné que l’Algérie et la France étaient pour une coopération régionale « bien assise » pour faire face à la situation dans cette région.
Sur le Moyen-Orient, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les deux pays souhaitaient que cette question « puisse se développer et sortir de la situation de blocage » qui la caractérise.
En résumé, M. Medelci a noté l’existence de « beaucoup de convergences » entre l’Algérie et la France concernant les questions internationales