«Le principe» du report du démantèlement tarifaire à 2020 est acquis et l’Accord d’association entre l’Algérie et l’UE serait conclu «au plus tard à la fin de l’année».
L’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne et notamment la demande exprimée par Alger de voir l’entrée en vigueur du démantèlement tarifaire repoussé jusqu’à 2020 ne cesse de faire réagir les hauts responsables algériens en rapport avec le dossier.
Après le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui avait démenti avant-hier que le démantèlement est chose acquise, son homologue des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a apporté une précision hier depuis le Luxembourg sur les ondes de la radio nationale, que «le principe» du report du démantèlement tarifaire à 2020 est acquis et que l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE serait conclu «au plus tard à la fin de l’année».
Toujours au sujet du démantèlement, Medelci a ajouté que les négociations se poursuivent et une rencontre sur cette question est prévue début juillet à Alger.
En visite de deux jours au Luxembourg et à Bruxelles, le chef de la diplomatie algérienne, prend part, entre autres, au Conseil d’association algéro-européen qui se tient à Bruxelles depuis avant-hier, dimanche.
A l’ordre du jour des rencontres, les discussions ont tourné essentiellement autour du manque d’investissements directs étrangers (IDE) mais aussi sur des questions relatives à la diplomatie, dont la situation en Libye et dans le Sahel.
En évoquant le volet économique, principal volet de l’accord d’association, la partie algérienne a exprimé ses attentes concernant les échanges commerciaux, en faisant remarquer que les exportations de l’UE vers l’Algérie sont nettement supérieures à ce que les pays de la rive nord de la Méditerranée achètent depuis l’Algérie.
Sur cette question précise, la délégation algérienne a reconnu que les entreprises nationales ne sont pour le moment pas en mesure de faire le contrepoids, ce qui les amène à demander une période supplémentaire à leur partenaire afin de se mettre à niveau.
Pour l’heure, Bruxelles n’a pas encore donné de réponse précise et estime que les motivations de la demande algérienne ne sont pas tout à fait claires.
Au moment où Medelci se trouve à Bruxelles, une délégation de l’Union européenne (UE) conduite par Gilles de Kerchove, coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, séjourne en Algérie depuis samedi, a appris l’APS de source officielle.
Cette visite, qui doit s’achever aujourd’hui, entre dans le cadre des consultations bilatérales entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions liées à la sécurité, a-t-on ajouté de même source.
Au cours de sa visite, De Kerchove s’est entretenu avec une délégation algérienne conduite par Kamel Rezag Bara, conseiller auprès du président de la République.
Les deux parties ont procédé, à cette occasion, à un examen «approfondi» de l’état de la coopération entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de la lutte contre le terrorisme transnational, et réaffirmé leur volonté commune de la poursuivre et de l’intensifier.
Par Hafid Mesbah