Medelci en visite de travail à Washington,Le Maghreb en pole position

Medelci en visite de travail à Washington,Le Maghreb en pole position

Sur invitation de son homologue, Hillary Clinton, le chef de la diplomatie algérienne entame aujourd’hui une visite dans la capitale américaine.

La visite que commence aujourd’hui à Washing-ton le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, à l’invitation de son homologue américaine, Hillary Clinton, intervient à un moment clé de la sous-région maghrébine.

Il est patent qu’outre les relations, au demeurant excellentes, entre l’Algérie et les Etats-Unis, il sera sans doute aussi et surtout, question de la situation induite par la guerre qui sévit en Libye aux portes de l’Algérie. Mais pas seulement, d’autant plus que la révolte de la jeunesse arabe a introduit une nouvelle donne sur laquelle les traditionnels observateurs et analystes se perdent en conjectures. De fait, l’occasion se présente ainsi au chef de la diplomatie algérienne d’expliciter et d’expliquer la position de l’Algérie pas toujours bien comprise dans les chancelleries étrangères, notamment vis-à-vis de la guerre en Libye.

L’autre point que les deux diplomates ne manqueront pas d’examiner est certes la situation dans le Sahel où l’activité d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmî) ne cesse d’inquiéter singulièrement après l’accaparement par Aqmi d’armes de guerre libyennes, renforçant de la sorte sa force de nuisance.

S’il existe de nombreux points de convergence entre l’Algérie et les Etats-Unis sur la lutte antiterroriste, comme de ne faire aucune concession au terrorisme international, notamment le paiement de rançon aux terroristes, il reste néanmoins des points qui restent ou demandent à être éclairés, comme la position américaine vis-à-vis des révoltes arabes en général, de la guerre en Libye et l’ingérence étrangère en particulier.

Ceci dit, il faut relever que les relations entre Alger et Washington se sont nettement raffermies ces dernières années faisant de l’Algérie un partenaire stratégique et incontournable pour les Etats-Unis, dans une région marquée par toutes sortes de turbulences et une instabilité dommageable pour son développement global. En effet, si Mme Clinton et M.Medelci feront le tour de la question pour ce qui est des développements géopolitiques que connaissent les régions du Maghreb et du Moyen-Orient, il est évident qu’ils examineront attentivement l’état des relations bilatérales qui, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, ont connu un «renforcement substantiel» au cours des dernières années, précisant que le chef de la diplomatie algérienne «mènera avec ses interlocuteurs américains, dans le cadre d’un dialogue devenu régulier, des consultations approfondies sur les questions politiques internationales et régionales (situation au Maghreb, Sahel, Proche-Orient, conflit en Afrique, lutte contre le terrorisme….)». Le même communiqué ajoute: «Cette visite traduit l’excellence des relations entre les deux pays» et souligne qu’elle «intervient dans le sillage des nombreuses visites croisées de responsables politiques, parlementaires et du monde des affaires qui sont autant de signes d’une volonté partagée pour conférer aux rapports algéro-américains une dimension plus ambitieuse en termes d’investissements et de partenariats».

En marge des discussions politiques, sera également abordée, indique-t-on, la question des relations commerciales entre les deux pays et de rappeler qu’en termes d’échanges commerciaux, les Etats-Unis «sont le premier partenaire commercial de l’Algérie avec un volume global d’échanges qui a atteint près de 16 milliards de dollars en 2010».

Othmane SIDDIK