Medelci dément la libération de trois otages «L’ouverture des frontières avec le Maroc n’est pas à l’ordre du jour»

Medelci dément la libération de trois otages «L’ouverture des frontières avec le Maroc n’est pas à l’ordre du jour»
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L’ouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc n’est certainement pas pour demain. Le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, écarte, en tout cas, une éventuelle ouverture des frontières dans un avenir proche.

«La question n’est pas posée. En tout état de cause, l’ouverture des frontières entre les deux pays est liée à l’amélioration des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc», a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors d’un point de presse conjoint avec son homologue belge. Ces relations, souligne Medelci, «s’améliorent de plus en plus». Pour le ministre, l’amélioration des relations entre les deux pays voisins «aura un impact certain sur la question des frontières». Les déclarations du chef de la diplomatie algérienne interviennent juste après la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays qui constituent l’Union du Maghreb arabe. Une rencontre qui devrait donner un coup d’accélérateur au projet de construction de cette entité maghrébine. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâdeddine El Othmani, a indiqué lundi à Alger que les sujets de désaccord entre l’Algérie et le Maroc ne devraient pas constituer un obstacle au développement des relations bilatérales. L’Algérie a un rôle «moteur» dans la construction du Maghreb arabe et dans le règlement des conflits en Afrique, a souligné le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders Reynders, qui a mis l’accent sur le «rôle moteur de l’Algérie dans la construction du Maghreb», en évoquant la coopération et l’intégration régionale et leur impact sur le développement économique et social, ainsi que sur la stabilité. Citant l’expérience de l’Union européenne (UE), il a indiqué que «l’intégration régionale est utile aussi pour le Maghreb», exprimant, à cet égard, son souhait du renforcement des relations entre l’UE et l’Algérie et de l’UE avec le pourtour sud-méditerranée, et «surtout le Maghreb», a-t-il dit. Le ministre belge a également souligné le rôle de l’Algérie dans le règlement des conflits en Afrique et son travail au sein de l’Union africaine. L’Algérie, pour sa part, souhaite une présence plus soutenue des investisseurs belges dans différents secteurs d’activité. «La Belgique a investi pour 150 millions de dollars durant l’année 2011 dans le cadre de la coopération technique englobant plusieurs secteurs et, globalement, l’Algérie souhaite une présence plus soutenue des investisseurs belges dans d’autres domaines en dehors de l’énergie», a déclaré Medelci. Le chef de la diplomatie algérienne a relevé des relations «de qualité» avec la Belgique, estimant que la coopération entre les deux pays pourrait gagner en intensité durant les prochains mois. La Belgique est intéressée par l’investissement en Algérie, à travers des projets de développement, dans de nombreux secteurs, comme le transport ferroviaire, les énergies renouvelables, les nouvelles technologies de l’information. Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que «les relations algéro-belges se sont caractérisées par une coopération de qualité qui s’est confirmée au fil du temps et devraient gagner en intensité à la faveur des prochaines visites de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires belges pour découvrir le vaste champ d’investissement que représente l’Algérie», a indiqué Medelci. Interrogé sur les rumeurs qui circulent ces derniers jours selon lesquelles trois diplomates sur les sept pris en otages à Gao au nord du Mali par un groupe terroriste ont été libérés, Medelci a laissé entendre que «les otages sont toujours entre les mains des terroristes et le jour où ils seront libérés, nous l’annoncerons publiquement», a-t-il dit.

Mehdi Ait Mouloud