Il y effectuera une visite de deux jours à l’invitation d’Hillary Clinton
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, effectuera demain et après-demain une visite de travail à Washington à l’invitation de la secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, a-t-on indiqué hier au ministère des Affaires étrangères (MAE).
Cette visite, qualifiée d’importante, entre dans le cadre du «renforcement du partenariat solide qui existe entre l’Algérie et les Etats-Unis», souligne le MAE dans un communiqué.
«Outre les entretiens de fond avec son homologue sur l’état de la relation bilatérale, qui a connu des avancées substantielles ces dernières années, et les consultations approfondies sur les questions politiques internationales d’intérêt majeur (Maghreb, Sahel, Proche-Orient, lutte contre le terrorisme, conflits en Afrique…), M. Medelci rencontrera de nombreux hauts responsables du département d’Etat, en l’occurrence M. Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires du Proche-Orient, et M. Robert Hormats, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires économiques, énergétiques et agricoles», a-t-on ajouté. Il rencontrera, à cette occasion, de hauts responsables du Conseil de sécurité nationale ainsi que des fonctionnaires du cabinet du vice-président américain Joe Biden.
Selon l’APS, le chef de la diplomatie algérienne s’entretiendra également avec d’influents membres du Sénat et du Congrès, dont ceux du Caucus Algérie, avant de recevoir les membres de l’Algerian American Business Council et les représentants de la communauté algérienne établie aux Etats-Unis.
La visite de M. Medelci à Washington marque «une nouvelle étape qualitative sur la voie de la densification multiforme des relations entre les deux pays dans les domaines politique, économique, sécuritaire et scientifique», relève-t-on de même source.
Si le communiqué du MAE se limite à des généralités, il n’en demeure pas moins que le déplacement de Mourad Medelci aux Etats-Unis devrait s’articuler, selon une source diplomatique, autour de la lancinante question qui se résume comme suit : que peut tirer l’Algérie comme dividendes politiques et économiques dans sa coopération avec Washington ?
«Renforcement du rôle de l’Algérie dans la région du Maghreb et du Sahel, et ce dans le strict respect des fondements intrinsèques souverainistes de la politique extérieure de l’Algérie, et coopération économique dans un esprit gagnant-gagnant», relève la même source. En d’autres termes, le ministre des Affaires étrangères, «fortement instruit par le chef de l’Etat», s’envolera à Washington en tant que partie sollicitée, d’autant plus que l’administration Obama peine aujourd’hui à se libérer des bourbiers irakien, afghan et pakistanais.
Les spécialistes tiennent également à rappeler le déplacement récent à Alger de plusieurs responsables américains, dont le commandant de l’Africom. Ce dernier, souligne-t-on, a eu droit à une mise au point : l’Algérie ne s’accommodera pas d’une présence militaire étrangère ou atlantiste ni à l’intérieur ni près de ses frontières.
D. Z.
