Le ministre algérien des affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré que les menaces qui ont conduit au lancement de la coopération et la coordination sécuritaire entre les pays du Sahel sont plus importants que prévu, suite à l’accentuation de la crise des armes Libyennes et de transfert illégal de fonds à travers les frontières. Le Ministre Medelci a ajouté que la Libye est actuellement entrain de bâtir ses institutions sécuritaires et militaires et que ses priorités sont les mêmes que celles des pays de la région.
Dans une interview qu’il a accordée à la première chaine de la radio nationale, M. Mourad Medelci a semblé optimiste quant au développement du dossier de la coopération sécuritaire, militaire et politique entre « les pays du terrain », indiquant que la coopération dans son volet renseignement a donné ses fruits, en vertu de l’Etat Major quadrilatéral de Tamanrasset, sans toutefois apporter d’avantage de détails. Par ailleurs, cet optimisme est contraire à la réalité sur le terrain, puisque des spécialistes dans les questions sécuritaires ont expliqué que cet Etat Major des pays du terrain à Tamanrasset, ont réalisé aucun résultat sur le terrain après deux ans de son installation, sachant que le but de sa création était de donner des coups bien précis ou ce qu’on appelle des opérations chirurgicales à Al-Qaida dans ses fiefs dans le Nord du Mali. A propos de la situation en Syrie, M. Mourad Medelci a expliqué que l’Algérie veille à résoudre la crise sans ingérence étrangère et réitéré que la violence dans ce pays, quelle que soit son origine, doit s’arrêter, afin que l’on puisse assurer l’acheminement des aides humanitaires nécessaires aux civiles syriens. Dans ce cadre le ministre Medelci et après avoir condamné la violence sous toutes ses formes, il a affirmé que l’Algérie traite avec les pays et non pas avec les régimes, en réponse à certains pays qui reprochent à l’Algérie son manque d’optimisme vis-à-vis de la révolte des syriens contre leur régime.