La visite du chef de la diplomatie algérienne dans la capitale des États-Unis d’Amérique s’est articulée autour de cinq principaux sujets, à savoir les réformes politiques engagées par l’État, la situation qui prévaut dans certains pays arabes et le changement de régimes, la lutte antiterroriste dans la région du Sahel, la coopération bilatérale entre l’Algérie et les USA et la question du Sahara occidental.
Les révoltes populaires ayant entrainé la chute des régimes libyen et tunisien ont fait de l’Algérie un partenaire incontournable dans la stabilisation de ces deux pays voisins de l’Algérie.
Les responsables américains ayant effectué des visites en Algérie ont bien souligné le rôle que pouvait jouer l’Algérie sur l’échiquier régional. La lutte contre la prolifération des armes provenant de la Libye, après la chute du régime de Kadhafi, dans la région du Sahel est un volet sur lequel Alger s’est distinguée par son organisation d’une Conférence internationale de lutte contre le terrorisme dans les pays du champ.
Mourad Medelci a rappelé les préoccupations de l’Algérie quant à la situation dans la région du Sahel, et ce, avant et après les événements en Libye. À ce propos, le ministre note que l’Algérie coordonne, avec un certain nombre de résultats satisfaisants, l’action au sein des pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) pour orga niser les synergies de lutte contre le terrorisme.
Il s’agit aussi de coordonner un partenariat entre les pays du champ et les pays partenaires dont les États-Unis, qui devrait permettre de mener dans les meilleures conditions cette lutte antiterroriste en sollicitant de la part des pays partenaires leurs capacités de formation, leur système d’information, et leur technologie voire leurs équipements à chaque fois que cela était rendu nécessaire, a-t-il insisté.
Au chapitre des révoltes dans le monde arabe, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a souligné à son homologue américaine, Hillary Clinton l’importance de tracer des perspectives qui concernent tout autant les relations bilatérales entre les États-Unis et l’Algérie. Mourad Medelci a appelé également au renfonrcement des consultations entre les deux pays sur les foyers de tensions dans la région.
Le chef de la diplomatie algérienne en visite, jeudi à Washington, parle d’un «regard et une action responsables» concernant la situation en Syrie. Mourad Medelci a également rencontré le secrétaire d’État adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, avec qui il a discuté des questions régionales dont notamment la situation en Syrie pour laquelle l’Algérie est membre du Comité ministériel arabe chargé du dossier syrien et compte également des observateurs au sein de la mission d’observation de la Ligue arabe déployée depuis fin décembre dernier dans ce pays.
Questionné à propos de la question du Sahara occidental, le ministre a indiqué que ce dossier avait été évoqué avec Mme Clinton à deux niveaux. Pour le règlement de ce dossier, Mourad Medelci a évoqué la légalité internationale. Il a réitéré l’appui de l’Algérie au combat du peuple sahraoui dont la question est traitée au niveau des Nations unies.Hacène Nait Amara
HILLARY CLINTON EN FÉVRIER À ALGER
Le ministre des Affaires étrangère a annoncé la visite de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, en Algérie en février prochain. Le chef de la diplomatie algérienne s’est réjouit de recevoir la secrétaire d’État américaine en Algérie. La visite de Hillary Cliton répond à une invitation qui lui a été adressée auparavant par son homologue algérien.
H. N.A.