Medelci à propos des droits de l’homme en Algérie : «Bienvenue aux délégués onusiens»

Medelci à propos des droits de l’homme en Algérie :  «Bienvenue aux délégués onusiens»

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a appelé lundi dernier à Genève tous les responsables onusiens des droits de l’homme à visiter l’Algérie dans le cadre de leurs missions.

Il leur a assuré l’entière coopération des autorités algériennes sur tous les dossiers relatifs aux droits de l’homme.

Cette invitation a été adressée particulièrement aux détenteurs des mandats sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, la violence contre les femmes, le droit à l’éducation, le droit à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mental, le droit à l’alimentation, au logement convenable en tant qu’élément du droit, à un niveau de vie suffisant et les droits concernant l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.

C’est dans ce contexte que le ministre a tenu à rappeler également que les droits humains ne se limitent pas aux seuls aspects politiques mais recouvrent un ensemble de droits économiques, sociaux et culturels. Une approche que le ministre a défendue lors de son intervention visant à appeler le Conseil de l’ONU des droits de l’homme à un sérieux examen de conscience.

Et c’est le sort particulièrement dramatique des populations qui vivent les affres de l’occupation étrangère que le ministre a inséré dans son discours.

«Un sérieux examen de conscience s’impose sur ce que le Conseil a pu faire pour améliorer le sort dramatique des populations victimes de l’occupation étrangère et qui sont pourchassées par les forces d’occupation pour avoir simplement revendiqué le droit à l’autodétermination», a relevé Medelci.

Le ministre a affirmé, à ce propos, que «ces deux pactes, comme la Charte de l’ONU réservent la place d’honneur au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», soulignant que «la seule limite à ce droit est celle de la souveraineté, non celle qui est auto-proclamée, mais celle qui est reconnue par l’ONU».

L’Algérie, qui a toujours pris une position ferme sur la décolonisation des pays occupés par des étrangers, plaide en effet pour «l’urgence des tâches qui constituent sa raison d’être, à savoir la prévention des violations des droits de l’homme sur le terrain et la protection des victimes».

Mourad Medelci s’est, dans ce contexte, demandé si «le conseil a pleinement répondu à l’attente de ces dernières ainsi qu’aux préceptes de l’article 1er du pacte relatif aux droits civils et politiques et de l’article 1er du pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels».

Fayçal Abdelghani