Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé samedi qu’aucune revendication «n’a été enregistrée à présent» concernant les diplomates algériens enlevés jeudi à Gao, dans le nord-est du Mali. «Nous n’avons toujours pas enregistré, jusqu’à présent, de revendications de l’enlèvement de nos diplomates à Gao», a-t-il déclaré à l’APS.
Trois jours après, les ravisseurs des diplomates algériens qui étaient en poste à Gao, le consul et 6 de ses collaborateurs, ne se sont toujours pas manifestés. Point de nouvelles, donc, comme l’a affirmé Mourad Medelci hier samedi. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné qu’aucune revendication n’a été enregistrée. Il a également rappelé que «la cellule de crise que nous avons mise en place suit en permanence les développement liés à cette affaire dont le traitement impose, comme vous le savez, beaucoup de discrétion». Mourad Medelci a indiqué, en outre, que «le gouvernement s’est engagé à tout mettre en œuvre pour le rapatriement de nos compatriotes». L’intervention du ministre des Affaires étrangères s’est voulue également de lever toute ambiguïté qui pourrait être entretenue quant à la position de l’Algérie par rapport à la crise malienne. «La position de l’Algérie est constante. A l’instar de la communauté internationale, nous nous sommes prononcés pour la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali.» Mourad Medelci a rappelé aussi que l’Algérie a fermement condamné le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier et que, présentement, elle soutient les efforts consentis en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel. «S’agissant de la crise malienne, l’Algérie, qui a condamné avec vigueur le coup d’Etat militaire, encourage les efforts actuels en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, la mise en place d’un gouvernement légitime et l’ouverture d’un dialogue entre tous les Maliens, pour trouver une solution à la question du Nord qui préserve l’unité territoriale du pays et les intérêts supérieurs de son peuple.» Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a, dans un entretien jeudi au journal français Le Monde, mis en garde contre toute intervention étrangère au Mali. «Chaque fois qu’un acteur étranger joue un rôle essentiel, c’est un dérapage programmé, immédiat ou 6 mois plus tard», a-t-il dit. Notons enfin que les familles des diplomates enlevés jeudi ont été rapatriées vendredi par un avion des forces aériennes. Elles ont été évacuées via Bordj- Badji-Mokhtar.
S. A. I.