Finis les rassemblements. Mécontents, les médecins résidents algériens prévoient d’organiser une grève nationale les 15 et 16 mars 2011, à l’appel de leur collectif autonome a appris DNA auprès du Dr Mohamed Sahnoun, l’un des membres du collectif.
La décision d’opter pour un débrayage national a été retenue lors de la réunion nationale des différents délégués nationaux, tenue vendredi 11 mars au niveau de l’Hôpital Mustapha Bacha à Alger.
« Les délégués nationaux des médecins résidents d’Oran, Alger, Sidi Bel Abbes, Tizi Ouzou, Constantine, Blida, Setif ont voté massivement l’option d’observer deux journées de grève », ajoute note interlocuteur, joint par téléphone.
Un préavis de grève devra être déposé dimanche au niveau des autorités concernées, affirme M. Sahnoun. Les médecins résidents, 8000 sur le territoire national, prévoient toutefois d’assurer le service minimum à savoir les gardes et les urgences pour ne pas pénaliser les patients, précise ce délégué.
Les médecins résidents, à l’appel du leur collectif nouvellement crée, ont organisé plusieurs rassemblements de protestations à travers le territoire national.
Au ministères de la Santé et celui de l’Enseignement supérieure, c’est le silence radio. « Pour le moment, nous n’ont reçu aucune réponse. Si nos revendications seront satisfaites, le malade algérien en bénéficiera aussi», souligne M. Sahnoun qui se dit « surpris » par le mutisme des autorités.
Les blouses blanches réclament l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de 1 à 4 ans, la mise en place d’un plan de carrière et l’ouverture de postes budgétaires.
Ils exigent également la révision du l’actuel statut qui devrait leur assurer un droit syndical, des congés de maternités pour les résidentes et des primes de contagion et de risque.
Le salaire de médecins résidents ne dépasse pas 32 000 dinars (320 euros) alors que le Smic est de 15 000 dinars ( 150 euros)