Le mouvement de protestation de trois jours, initié par le collectif des médecins résidents algériens, a pris fin hier. Ce dernier se réunira ce week-end, afin de décider des prochaines actions.
La grève de trois jours des médecins résidents a été massivement suivie à l’échelle nationale, selon ses initiateurs. Leur mouvement a pris fin hier après un rassemblement au niveau du CHU Mustapha Pacha, à Alger, qui a regroupé l’ensemble des résidents des différents CHU de la capitale mais aussi ceux de Blida et de Tizi-Ouzou. Une réunion regroupant l’ensemble des délégués de médecins sur le territoire national est prévue pour ce week-end. Ces derniers définiront la prochaine action de protestation.
«Pour le moment, plusieurs options se présentent», ont indiqué les grévistes. Cependant, souligne- t-on, la grève illimitée semble inévitable. Le collectif des médecins résidents dénonce l’attitude du ministère de la Santé qui a instruit l’ensemble des directeurs de CHU afin de procéder aux défalcations sur salaire des grévistes. Ces intimidations sont, cependant, loin de les dissuader. «Nous avons demandé à ce qu’une ambulance de don de sang soit mise à notre disposition car, à chaque fois qu’il y aura une ponction sur salaire, nous ferons don de notre sang», indique-t-on. Ces derniers rectifient encore une fois le ministre de la Santé et précisent qu’ils n’ont jamais refusé de travailler au Sud.
Seulement, ils mettent des conditions, à savoir que «des mesures incitatives devraient suivre». Selon ces délégués, un seul médecin au Sud ne peut assurer son travail correctement. «Il faut au moins 4 médecins spécialistes», proposent-ils. «Est-ce que c’est normal qu’on affecte un chirurgien dans des zones où il n’existe même pas de bloc opératoire ? Que pourra-t-il faire dans ce genre de conditions?», s’interrogent les manifestants. Et de conclure : «Nous sommes plus que jamais déterminés à recouvrer l’ensemble de nos droits légitimes et constitutionnels. Notre combat ne s’arrêtera pas, car il est juste.» Les médecins résidents comptent saisir le président de la République pour demander la suppression du service civil.
S. A.