Médecins de la santé publique,Sit-in demain devant le ministère

Médecins de la santé publique,Sit-in demain devant le ministère

La trêve entre le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le ministère de la solidarité nationale touche à sa fin. Après une accalmie qui aura duré quelques mois, en raison des négociations entamées entre les deux parties, les blouses blanches décident de renouer avec les mouvements de protestation.

Et c’est l’échec précoce du dialogue qui a poussé le SNPSP à revenir à la charge. Le bal des actions de protestation sera ouvert donc demain par un rassemblement devant le siège du ministère de la Santé



. Une action qui sera reconduite le 28 avril devant la Chefferie du gouvernement. C’est ce qu’a annoncé le président du SNPSP, Lyès Merabet, lors d’une conférence de presse animée hier à Alger. En plus des ces deux sit-in, il y aura une série de rassemblements parallèles au niveau des wilayas. D’après l’orateur, «il est regrettable qu’après une année, rien de concret n’a été décidé à propos de l’amendement du statut particulier et du régime indemnitaire des praticiens de la santé publique». «C’est le statu quo», fulmine-t-il. La décision de retour à la protesta a été prise lors de la réunion du conseil national en session ordinaire, organisé le 14 du mois courant à Jijel. Les praticiens ont appelé la tutelle à prendre en considération leurs préoccupations, notamment celle du statut particulier. Le SNPSP a dénoncé le retard accusé quant à l’amendement du décret exécutif 09-393 du 24 novembre 2009, portant essentiellement sur le statut public et le régime indemnitaire. Ces deux points devaient être débattus en commission mixte entre le SNPSP et le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Cependant, «rien n’a été fait en dépit de toutes les déclarations de bonne intention du premier responsable du secteur accumulées depuis son installation». «Le statut particulier n’est même pas à l’ordre du jour de la commission ad hoc. On ne sait pas si notre tutelle veut gagner du temps ou non. Au départ, nous avons ressenti une ferme volonté de la part du ministre à régler nos problèmes socioprofessionnels.

Peu après, les choses n’ont pas évolué dans la bonne direction, d’où le retour à la protesta», a déclaré Lyès Merabet. «En tous les cas, les praticiens sont déterminés plus que jamais à revenir à la charge», poursuit-t-il, affirmant que l’autre syndicat et son compagnon de lutte, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), «rejoindra la protestation très prochainement». «Nous allons tenir une réunion au cours de laquelle nous déciderons d’une action plus radicale pour le 5 mai», dit le conférencier qui souligne qu’une «grève illimitée est envisagée». «Les pouvoirs publics cèdent à ceux qui font du bruit dehors.

Alors, nous aussi, nous allons sortir dans la rue pour nous faire entendre», a indiqué le Dr Merabet. La commission mixte installée le 24 janvier dernier a, rappelons-le, finalisé deux avant-projets de loi à cet effet (statut particulier et régime indemnitaire). Le SNPSP interpelle le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, afin qu’il applique les clauses des réunions tenues conjointement en commissions mixtes. Les praticiens de la santé publique dénoncent aussi ce qu’ils appellent «l’entrave totale du mouvement de protestation des praticiens» par le biais d’intimidations et pressions exercées par les «administrations de tutelle».

Hocine Larabi